Nous
sommes en Mayenne, une maison à l'orée d'un village. Dans cette maison, voici
Etienne et Fauvette, un vieux couple qui n'a jamais cessé de s'aimer. La maison
est silencieuse. Les volets fermés et la porte close. Nuit et jour pourtant,
ils sont sept qui en franchissent le seuil. Sept amis, les uns après les
autres, du dimanche au lundi, chacun son tour et chacun sa tâche. Il y a le
Bosco, ancien marin qui tient le bar du village, il y a Madeleine qui, chaque
semaine, fleurit la maison, il y a Berthevin qui allume et éteint toutes ses
lumières, il y a le professeur qui dit des poèmes à voix haute, il y a Ivan,
l'ancien cheminot, qui ouvre les fenêtres, il y a Léo qui traverse le village à
vélo, puis Paradis enfin, qui remonte la petite horloge. Au grenier, comme une
sentinelle, une lampe ancienne veille au cérémonial.
J'ai mis un peu de temps à
comprendre ce qui se passait réellement… ou peut-être ne voulais-je pas le
comprendre… Peut-être repoussais-je le moment de découvrir la réalité ? Je ne
peux pas en dire trop sur ce livre si vous souhaitez le découvrir car si j'en
dévoile un chouïa de trop, vous comprendrez certainement, vous… Juste dire que
là encore, du mystère, de la magie, de l'irréel, de la tendresse, de l'amour,
de la souffrance, de l'amitié, de la fraternité… une très belle fraternité, la
simplicité de la vie, les petits gestes du quotidien, d'un petit portail en
bois que l'on ouvre, à l'horloge que l'on remonte, d'une grille de mots croisés
entamée à la fraîcheur d'un bouquet de fleurs, d'un trajet à bicyclette au
petit blanc au comptoir du bistrot du village… Cela fleure bon la campagne,
l'authenticité, la "vraie vie" et l'amour... A son comble.
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