samedi 15 novembre 2014

La vérité sur l'affaire Harry Québert - Joël Dicker

Mardi 5 février 2013




C'est le roman que j'avais choisi pour participer au Grand Prix des lecteurs de l'Express et sur lequel je devais donc écrire une critique littéraire. Je me suis malheureusement laissée dépasser par le temps en fin d'année, et n'avais pu en commencer la lecture avant début janvier alors que la critique devait être envoyée avant le 30 décembre ! Ce n'est que partie remise, je retenterai ma chance l'an prochain pour le concours (en essayant cette fois de m'y prendre à temps et de ne pas me laisser déborder par les trois millions de choses que j'ai toujours à faire !). 

En attendant, j'ai enfin terminé la lecture de ce polar avec lequel j'ai passé de très bons moments. Ce que j'ai le plus aimé dans ce livre, c'est la construction du roman : la numérotation des chapitres se fait à rebours, commençant par le chapitre 31 et se terminant par le chapitre 1. Vous découvrez à la fin du livre, la raison de ce compte à rebours. Chaque début de chapitre donne par ailleurs lieu à un court échange entre les deux protagonistes de l'histoire. Ce sont en fait des conseils qu'Harry Quebert donne à son ami Marcus, tant sur l'écriture de son roman que sur ses possibilités d'améliorer son jeu à la boxe ! 
 Je trouve que cette construction casse la routine et met du pep's dans l'histoire. Enfin, l'histoire se déroulant entre 1975 et 2008, l'auteur fait appel aux flash-backs nous permettant de comprendre petit à petit la trame de l'histoire, bien que le dénouement n'apparaisse qu'en fin de livre. 

Eté 1975 : une jeune fille, Nola Kellergan, 15 ans, disparaît dans d'étranges circonstances. La dernière personne à l'avoir vue vivante, Deborah Cooper, appelle la police paniquée, expliquant qu'une jeune fille en sang est poursuivie par un homme. Cette même Deborah Cooper rappelle quelques minutes plus tard pour signaler que la jeune fille a trouvé refuge dans sa maison. La police arrive sur les lieux et retrouve Deborah Cooper, gisant dans son sang, abattue par une balle. On ne retrouvera jamais la trace de la jeune Nola, mystérieusement disparue un 30 août 1975. 

2008 : Marcus Goldman, jeune écrivain rendu célèbre par un premier roman encensé par le public est pressé par son éditeur qui veut absolument que son jeune poulain produise au plus vite un deuxième best-seller. Seulement voilà, l'inspiration ne vient pas. Marcus pense retrouver le goût d'écrire chez son mentor et ancien professeur, Harry Québert, par ailleurs auteur du célébrissime roman "Les origines du mal". Marcus passera quelques semaines chez Harry, à Aurora, petite ville tranquille du New Hampshire. Mais au moment où il s'apprête à rentrer à New York, sans roman à présenter à son éditeur, il tombe sur une boîte contenant de vieilles photos d'Harry avec une jeune fille. Harry, d'abord fâché que Marcus ait fouillé dans ses affaires, finira par lui parler du grand amour de sa vie. Quelques temps plus tard, alors que Marcus se bat avec son éditeur qui l'accule véritablement, il reçoit un coup de téléphone d'Harry qui ne prononce que ces quelques paroles : "Elle est morte, et tout est ma faute... Qu'ai-je fait bon sang, qu'ai-je fait ?" : le corps de la jeune Nola, a été retrouvé enterré, 35 après, dans le jardin d'Harry. Dans son sac, le manuscrit des "Origines du mal"... Marcus, profondément convaincu de l'innocence d'Harry alors que tout l'accablera, va se battre pour sauver l'honneur d'Harry et prouver son innocence. Il découvrira alors comment est né le roman à succès d'Harry et, dans sa quête éperdue, finira par dénouer les fils du passé et faire éclater la vérité sur "l'affaire Harry Québert". 

A travers son roman, Joël Dicker nous dépeint également une vision de l'Amérique par le prisme d'une bourgade où tout le monde se connaît, tout le monde s'observe, chacun a ses croyances, ses convictions et ses idées. Cette peinture de l'Amérique est d'ailleurs très bien représentée par l'illustration de couverture, illustration d'un grand peintre dont on a beaucoup entendu parler ces derniers temps : Edward Hopper (Portrait of Orleans" - 1950)

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