Après avoir lu quasiment dans la foulée, toute
l'oeuvre de Violette Leduc, lecture relativement pénible et difficile, ce fut une bouffée d'oxygène, une parenthèse de plaisir, que de me
plonger dans le dernier roman de Philippe Delerm, "Elle marchait sur un
fil".
Oh oui, quelle joie de retrouver l'écriture légère de Philippe
Delerm dans cette histoire touchante. On y retrouve bien sûr la description des
petits riens de la vie, quelques références culturelles bien placées, le tout,
autour d'une histoire plutôt sombre en fin de compte, mais bien agréable à
lire...
Marie, 57 ans, mère d'Etienne, grand-mère d'Eva, professionnelle
reconnue de l'édition à Paris, vient de se faire larguer (je n'aime pas ce mot,
mais c'est vraiment celui qui me vient sous les doigts pour faire le pitch du
livre !) par son compagnon Pierre, après une vie pourtant bien remplie de
joies, de partages, de passion commune pour l'art et la peinture, et d'amour.
Bouleversée par ce qui lui arrive, elle va essayer de surmonter l'échec de son
couple et la douleur de se retrouver seule. Le réconfort salvateur viendra d'un
groupe de jeunes gens "théâtreux" (ses nouveaux voisins) qu'elle va
rencontrer lors de vacances dans sa maison bretonne. Convaincue du talent de
ces jeunes, Marie se propose de les aider à monter une pièce. Elle va se lancer
à corps perdu dans ce projet, délaissant son métier d'attachée de presse dans
l'édition alors qu'elle s'apprête à lancer pour la rentrée littéraire une
écrivaine très prometteuse et vouée à un véritable succès. Elle va également
entraîner dans son sillage, sa petite-fille qui développe une passion pour le
théâtre, au grand dam de son fils Etienne qui a lui-même échoué dans cette voie
et semble en tenir rigueur à sa mère... Marie n'aura alors de cesse de faire
répéter ses jeunes poulains, de trouver un lieu pour travailler, et de trouver
une salle pour les représentations.
C'est une lecture légère et facile et en
même temps profonde et sérieuse. J'en ai vite atteint la fin car j'étais très
curieuse de savoir comment tout cela allait se terminer, et je n'ai pas été
déçue par la fin, à la chute inattendue, et le terme est bien approprié ! Jamais déçue par Philippe Delerm, sa
plume, ses histoires, ses références culturelles !
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