samedi 22 novembre 2014

Just Kids - Patti Smith




Mars 1989. Robert Mapplethorpe, célèbre photographe d'art américain malade du sida, se meurt.

C'est par la disparition de celui qui aura fait un bout de chemin avec elle que débute le récit de Patti Smith. L'occasion pour la chanteuse, de revenir sur ses jeunes années à New York et de nous livrer dans un récit autobiographique, tout en douceur et en poésie, le début de sa relation avec Robert Mapplethorpe et leurs ascensions respectives dans le milieu de l'art.

1967. La jeune Patricia Smith, pétrie de la certitude que sa vie doit être consacrée à l'art et l'écriture quitte sa modeste famille du New Jersey pour partir à l'aventure dans le New York underground de la fin des années 60. Sans le sou, elle va d'abord vivoter comme elle le peut, glanant ici un repas, là un toit pour dormir avant de dégoter un petit boulot dans un magasin de bijoux ethniques. C'est là que son destin va croiser celui de Robert Mapplethorpe qui viendra acheter un collier que Patti rêve de pouvoir s'offrir et qu'elle admire tous les jours dans la boutique. Alors que Robert quitte la boutique avec le collier, Patti lui dira : "S'il te plait, ne l'offre à aucune autre fille que moi !"... C'est ainsi que leur histoire d'amour libre et passionnée verra le jour... Dès lors, Patti et Robert n'auront de cesse de tenter de percer dans le milieu de l'art qui leur est cher, Robert vouant une indéfectible admiration pour Andy Wharol et Patti pour la poésie d'Arthur Rimbaud. Leur route croisera celle de Janis Joplin, Jim Morisson, Allen Ginsberg et bien d'autres encore, principalement dans cet endroit qui fut le creuset de l'art et de la création et où se croisèrent des personnalités et destins mythiques : le Chelsea Hotel.

Ce récit de Patti Smith est d'une douce beauté : limpide, frais, innocent, tout en retenue et emprunt de poésie. L'histoire est touchante et permet de comprendre comment ces deux destins ont fini par percer dans le milieu artistique qui était cher à leur coeur.

J'ai été très touchée par cette histoire. Je savais que Patti Smith avait ce côté "poète", je savais qu'elle admirait Arthur Rimbaud et qu'elle avait eu une relation avec Robert Mapplethorpe, mais sa façon de le raconter est si douce qu'elle semble à des années lumière de la rock star qu'elle est ! 

Une très belle découverte littéraire, et je ne manquerai pas de me plonger rapidement dans "Glaneurs de rêves", recueil de textes sorti le 9 octobre dernier. Patti Smith sera d'ailleurs interviewée par François Busnel dans son émission La grande librairie du 27 novembre prochain.








Je ne peut qu'illustrer musicalement cet article par cette très belle version live de "Chelsea Hotel" de Leonard Cohen, même si son song s'adresse à Janis Joplin et pas à Patti Smith....





1 commentaire:

  1. C'est un roman que je ne connais pas, je ne connais pas non plus la vie de ces artistes.
    A feuilleter.

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