dimanche 16 novembre 2014

Tout ce que j'aimais - Siri Hustvedt

Mercredi 25 septembre 2013





Ce que je savais de Siri Hustvedt était qu'elle est la compagne de Paul Auster et que l'on m'avait chaudement recommandé de lire "Un été sans les hommes". C'est en ne le trouvant pas à la médiathèque que je me suis rabattue sur "Tout ce que j'aimais" puisque, Siri Hustvedt faisait de toute façon partie des écrivains que j'avais envie de découvrir, et j'ai bien fait ! 

"Tout ce que j'aimais" est un roman passionnant, rondement mené et à l'écriture sublime. Vraiment, de la belle littérature comme cela faisait un petit bout de temps que je n'en avais pas lu. Et franchement, l'histoire mais également donc, l'écriture m'ont rappelé ce qu'est un vrai bon bouquin ! 

Nous sommes à New York, entre la fin des années 70 et le début des années 90. Deux couples se lient d'amitié par le biais de leurs activités artistiques et intellectuelles. Un fils naîtra quasiment au même moment dans chaque foyer et nous suivrons durant la première partie du roman, l'évolution de leurs vies, de leurs amours, de leurs travaux, nous verrons grandir peu à peu Matt et Mark, leurs fils respectifs. Mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille, et un drame frappera chacune des deux familles. 
C'est là, en deuxième partie du roman que tout va basculer. Là où l'on sentira monter un sentiment de mal-être et d'angoisse palpables, là où l'histoire commencera à devenir glaçante... 

Entre amitié, amour, art, psychologie, folie, schizophrénie, hystérie..., Siri Hustvedt dresse un véritable portrait de l'univers intellectuel new-yorkais et nous emporte dans les méandres des sentiments et des émotions. Je vous conseille vraiment la lecture de ce livre qui m'a tenu en haleine et dont j'ai énormément apprécié l'univers. 

Extrait : "Comme la plupart des émotions, cette sorte de peur indéfinie est une masse brute de sensations qui compte sur les mots pour se définir. Mais cet état interne affecte bientôt ce qui se trouve théoriquement en dehors de nous et j'avais l'impression de sentir dans les pièces de mon appartement et de celui de Violet, dans les rues de la ville et jusque dans l'air que je respirais la puanteur d'une menace diffuse et générale. [...] Je savais que ce que je craignais se trouvait au-delà de toute raison, et que l'absurde aussi peut être réel."


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