jeudi 30 avril 2015

Une trop bruyante solitude - Bohumil Hrabal




Cela fait 35 ans que, inlassablement, Hanta broie de vieux papiers dans le ventre de Prague. Chaque jour, des livres destinés au pilon, des journaux, des emballages, sont jetés dans sa cave. Avec sa presse, Hanta en fait de jolis ballots. Un brin artiste, il fait en sorte que ce qui restera visible de ses ballots soient les illustrations de beaux livres d'art, ou les belles lignes de grandes oeuvres, ce qui est du plus bel effet ! D'ailleurs, quand il partira à la retraite, il emportera sa presse avec lui pour faire des oeuvres bien à lui. De temps en temps, ce sont de sales papiers de boucherie imbibés de sang et couverts de mouches vertes qui tombent dans sa cave, mais en bon professionnel, Hanta continue son oeuvre tout en avalant des litres de bière pour se donner du courage tandis que dans les bas-fonds de Prague, deux bandes de rats se font la guerre pour savoir qui sera chef !
Hanta est aussi un doux rêveur, il puise dans tous les livres qui lui sont jetés pour être détruits, toute la connaissance qu'il peut y trouver et connaît comme personne Hegel, Schopenhauer ou Nietzsche ! Parfois, il ne détruit pas les livres, il les ramène chez lui et s'est, durant ces 35 années fait un ciel de lit composé de centaines de livres. Il doit être prudent, il se pourrait bien qu'un jour ou l'autre, il finisse broyé par l'effondrement de ces tonnes de livres sous lesquels il dort !
Ainsi va la vie de Hanta, jusqu'au jour où il se fait renvoyer. Qu'adviendra-t-il de lui, qui n'a rien d'autre dans la vie que sa presse à papier ?


On dit que Bohumil Hrabal est, avec Milan Kundera, le plus grand écrivain thèque, je m'étais donc plongée, il y a quelques années, dans la lecture de La chevelure sacrifiée dont on disait que c'était un petit bijou. Je n'avais malheureusement pas du tout été séduite par cette lecture et me suis même obligée à aller jusqu'au bout pour en finir, mais pas convaincue du tout par la critique. J'ai voulu retenter l'expérience avec Une trop bruyante solitude, dont on dit également que c'est un chef d'oeuvre, mais là encore, j'ai subi cette lecture sans l'apprécier. Je n'arrive pas à cerner ce qu'il y a de merveilleux dans ces écrits et j'avoue même que certains passages, tout comme dans La chevelure sacrifiée, m'ont un peu dégoûtée ! Je n'ai sans doute pas réussi à comprendre ce qu'a voulu dire l'auteur, ni la sensibilité qui devait émaner de ces pages... C'est peut-être une lecture métaphorique trop poussée dont je n'arrive à saisir la signification ? Sans doute un message politique ? Un plaidoyer contre le totalitarisme ? Une peinture philosophique de la condition humaine ? Peut-être... En tout cas, désolée mais je n'ai pas aimé !


Une trop bruyante solitude - Bohumil Hrabal
Pavillon Poche Robert Laffont - 120 pages

mercredi 29 avril 2015

Carnets de thèse - Tiphaine Rivière




Pour qui connaît un peu le milieu des doctorants, également appelés "thésards", cette bande dessinée est une petite pépite ! Où comment Jeanne, jeune enseignante en collège de ZEP voit son rêve d'écrire une thèse se réaliser lorsque son projet est accepté par la Sorbonne. 
Son parcours du combattant commence alors : inscription auprès d'un secrétariat quelque peu laxiste, recherche d'un directeur de thèse, choix de la thématique, du titre, ébauche du plan... et tout cela sans aucun financement puisque Jeanne n'a pu en obtenir un de l'université. Elle doit donc se débrouiller par ses propres moyens et prend le risque de se mettre en disponibilité de l'Education Nationale durant trois ans. Trois ans jour pour jour. Le temps qu'il lui faudra pour pondre sa thèse sur Kafka. Non non non non non, elle ne fera pas comme la cousine qui y planche encore au bout de sept ans ! Non, Jeanne soutiendra sa thèse dans trois ans, rubis sur l'ongle !
Mais la réalité est bien plus dure et le retour sur terre un peu brutal pour Jeanne qui s'est emballée bien vite ! Les problèmes financiers la contraignent à prendre une charge d'enseignement en tant que vacataire pour laquelle on lui annoncera au bout de six mois qu'elle ne peut être payée (là encore, qui connaît le milieu universitaire, comprendra !), son entourage n'y comprend rien à ses recherches, elle a quelques difficultés à trouver un cadre de travail et son directeur de thèse ne répond pas à ses interrogations. Mais malgré tous ces obstacles, Jeanne va s'accrocher et essayer d'arriver jusqu'au bout du parcours afin de décrocher le sésame qui lui permettra d'être Docteur !


Tiphaine Rivière a réellement été thésarde, et c'est sa propre expérience qu'elle conte dans ces pages colorées et drôles mais contrairement à son personnage, elle a abandonné son projet pour se consacrer à la bande dessinée, et elle a bien fait ! Carnets de thèse est une peinture tout à fait réaliste de la vie de doctorant et Tiphaine Rivière y met sa petite touche d'humour qui fait pétiller cette histoire, même si, on l'aura bien compris, la vie n'est pas toujours rose.
Après cette lecture, vous y réfléchirez certainement à deux fois avant de demander à une connaissance thésarde : "Et alors, cette thèse ?"

N'hésitez pas à aller faire un petit tour sur le blog de Tiphaine Rivière : Le bureau 14 de la Sorbonne  






Carnets de thèse - Tiphaine Rivière
Seuil

lundi 27 avril 2015

La formule de Dieu - José Rodrigues dos Santos




Comment la lecture d'un livre peut vous passionner pour la création de l'univers et les sciences en général ?

Parce que ce bouquin de près de 600 pages est composé pour environ 80% de son récit, d'un gigantesque cours de physique quantique, de métaphysique, d'astrophysique, d'hyperscience,  et que c'est passionnant ! Les 20% restants consistent en une aventure à la Indiana Jones ou à la Da Vinci Code, à la recherche d'un précieux manuscrit à décrypter.

L'histoire : printemps 1951. David Ben Gourion, premier ministre de l'Etat d'Israël se rend à Princeton aux Etats-Unis pour y rencontrer Albert Einstein. Le but de sa visite est, a priori, d'obtenir de l'éminent scientifique, une formule permettant de réaliser une arme atomique. La conversation, espionnée par la CIA, prend subitement une tournure théologique lorsque les deux hommes commencent à évoquer leur conception de Dieu et leur rapport à la divinité. Einstein mourra avant d'avoir pu livrer son travail à Israël...
Soixante ans plus tard, Tomas Norhona, éminent professeur de cryptologie à l'Université de Coimbra au Portugal est abordé par une belle et jeune iranienne qui lui propose de décrypter, contre une grosse somme d'argent, un ancien manuscrit d'Albert Einstein. La proposition financière est si alléchante que Tomas accepte et se rend à Téhéran pour y étudier l'étrange manuscrit. Seulement voilà, on ne lui montre pas le fameux manuscrit mais simplement une mystérieuse phrase de celui-ci. Tomas va vite s'apercevoir que ce précieux manuscrit était en possession du Professeur Siza, un collègue de son propre père, ayant eu pour mentor Albert Einstein lui-même. Lequel génie a laissé avant de mourir, l'ensemble de son oeuvre à son "poulain". Et ce manuscrit serait la formule révélant la création d'une super arme atomique, celle demandée par Ben Gourion 60 ans plus tôt et dérobée par l'état iranien qui veut s'emparer de l'arme.
Bringuebalé entre l'Etat iranien et la CIA qui veulent récupérer la formule, Tomas, menacé, n'aura d'autre échappatoire que de décrypter la mystérieuse phrase. Mais cette "Die Gottesformel" est-elle réellement la révélation de la formule d'une arme ?

Entre science et théologie, Tomas devra résoudre l'énigme qui lui sauvera la vie et celle d'Ariana, l'iranienne qui l'a embarquée là-dedans, et nous transportera en Iran, au Portugal, au Tibet, de rencontre en rencontre, sur les traces de la révélation du manuscrit. Une théorie tout à fait incroyable et fascinante livrera ainsi, non pas la formule pour la création d'une bombe atomique, mais celle de la preuve de l'origine de la création de l'univers et de l'existence de Dieu.


Ce roman est passionnant, et les théories qui y sont évoquées sont réelles et fondées sur des études scientifiques publiées (sauf à mon avis la toute dernière qui n'est sans doute que pure fiction). Entre théorie du chaos, du big-bang, du big crunch, origine de l'univers, l'auteur nous emmène aux confins d'une incroyable théorie, confrontant études scientifiques et textes bibliques.... Edifiant !

Ce bouquin m'a donné envie de m'intéresser un peu plus aux origines de l'univers ! En revanche, toute béotienne que je suis en la matière, il m'a fallu relire certains passages plusieurs fois avant de comprendre certaines choses. Il faut en effet s'accrocher et se concentrer si on ne veut pas perdre le fil de la démonstration de la théorie exposée.

José Rodrigues dos Santos a écrit deux autres opus qui sont les suites de celui-ci : L'ultime secret du Christ et La clé de Salomon qui abordent également ce côté mystique par le prisme des sciences.


La formule de Dieu
José Rodrigues dos Santos - HC Editions
575 pages

samedi 25 avril 2015

Birds on a wire - Dom la Nena et Rosemary Standley




Une fois n'est pas coutume, je ne vous parlerai pas de lecture mais de musique !

Birds on a wire est une très belle oeuvre musicale de reprises. Dom la Nena, talentueuse violoncelliste d'origine brésilienne, et Rosemary Standley, chanteuse du groupe Moriarty revisitent à leur (belle) manière dans cet album (on peut même dire qu'elles ré-enchantent) quelques célèbres textes (français, anglais, portugais, italiens, arabes...), empruntés à John Lennon, Leonard Cohen, Stefano Landi et quelques autres.

Sous leur touche personnelle, ces textes, ces airs, prennent des allures tantôt baroques, tantôt sensuelles. Une belle oeuvre musicale donc, mais également littéraire puisque le disque est présenté dans un somptueux livret reprenant les textes très joliment illustrés de toiles de maîtres. 

Un bel écrin pour un petit bijou ! Un "objet" artistiquement très intéressant !









mercredi 22 avril 2015

Mes cahiers d'adolescente





Durant mes années d'adolescence, j'ai noirci des pages et des pages de cahiers, à l'encre noire ou bleu des mers du sud selon l'humeur... J'ai noirci de nombreux cahiers d'écolier, toujours les mêmes, ceux avec les tables de multiplication en quatrième de couverture. J'y écrivais mes états d'âme, des poèmes, des nouvelles, de petites histoires sans prétention, ma petite vie sans prétention : mes désirs, mes tristesses, mes joies, mes colères, mes sentiments d'amitié ou d'amour, ma détresse parfois, mon incompréhension du monde et des adultes de temps en temps, mes doutes, mon manque de confiance en moi, ma timidité, mon romantisme... 

Ces cahiers étaient mes journaux intimes, des journaux intimes sans cadenas et que je ne cachais même pas puisque je les rangeais tout simplement dans le tiroir de mon petit bureau rustique. En fait, je n'avais rien à cacher, ces mots couchés sur le papier étaient simplement moi ou les histoires que je créais dans ma tête et dans mon coeur. Un jour, j'ai tout déchiré et tout jeté. Je ne saurais expliquer pourquoi, je ne m'en souviens pas. J'ignore pour quelle raison j'ai eu ce coup de folie de détruire tout ce que j'avais consciencieusement écrit au fil des mois, des années...

Aujourd'hui, je regrette amèrement de ne plus avoir aucune trace de ces écrits. Quelle tristesse de ne rien avoir conservé... Qu'il m'aurait plu, à 46 ans, de pouvoir relire mes pensées de toute jeune fille et de me replonger dans mes souvenirs !

Le temps des cartes postales




Je suis une amoureuse des relations épistolaires, j'adore écrire et recevoir des lettres, je préfère cela au téléphone ! De même, je ne conçois pas de partir en vacances sans adresser une carte postale à ceux que j'aime et à l'inverse, j'adore en recevoir de mes amis et de ma famille. Je trouve que la carte postale a un petit côté désuet, j'aime l'idée que la personne qui vous l'envoie a, durant une flânerie, fait tourner un ou plusieurs tourniquets avant de choisir celle qui sera sensée vous plaire, et peu importe si le texte écrit au verso est très court ou très banal car le principal, c'est l'attention et l'intention mise dans cet envoi. Je me souviens un jour avoir reçu un simple SMS de Bali et cela m'a frustrée ! J'attendais la carte qui me ferait voyager moi aussi. 

La carte postale relève un peu de l'effort, il faut en effet faire la démarche d'être en balade, de regarder, de choisir et de prendre un stylo pour écrire alors que le SMS est expédié en deux temps trois mouvements avec ses pouces sur sa chaise longue ! La carte postale va voyager elle aussi, avant d'arriver dans votre boîte aux lettres et c'est un vrai petit bonheur quand vous ouvrez votre boîte, d'y découvrir un petit carton coloré, et un autre bonheur de se dire que la personne a pensé à vous et à votre amour des cartes postales ! 

Il y a quelques années au bureau, j'avais lancé l'idée que chaque fois que quelqu'un partirait en vacances ou en déplacement, il enverrait une carte postale aux collègues. Loin d'être tombé dans l'oubli, ce petit rituel est devenu absolument naturel et chacun y va de sa petite carte postale quand il part. Ces vues diverses témoignent d'une pensée pour vous à un moment, et permettent à ceux qui restent de voyager ! Allez, renouons tous avec cette tradition qui se fait de moins en moins, et pensons à envoyer une jolie carte à ceux qui nous sont chers !
Je suis une amoureuse des relations épistolaires, j'adore écrire et recevoir des lettres, je préfère cela au téléphone ! De même, je ne conçois pas de partir en vacances sans adresser une carte postale à ceux que j'aime et à l'inverse, j'adore en recevoir de mes amis et de ma famille. Je trouve que la carte postale a un petit côté désuet, j'aime l'idée que la personne qui vous l'envoie a, durant une flânerie, fait tourner un ou plusieurs tourniquets avant de choisir celle qui sera sensée vous plaire, et peu importe si le texte écrit au verso est très court ou très banal car le principal, c'est l'attention et l'intention mise dans cet envoi. Je me souviens un jour avoir reçu un simple SMS de Bali et cela m'a frustrée ! J'attendais la carte qui me ferait voyager moi aussi. La carte postale relève un peu de l'effort, il faut en effet faire la démarche d'être en balade, de regarder, de choisir et de prendre un stylo pour écrire alors que le SMS est expédié en deux temps trois mouvements avec ses pouces sur sa chaise longue ! La carte postale va voyager elle aussi, avant d'arriver dans votre boîte aux lettres et c'est un vrai petit bonheur quand vous ouvrez votre boîte, d'y découvrir un petit carton coloré, et un autre bonheur de se dire que la personne a pensé à vous et à votre amour des cartes postales ! Il y a quelques années au bureau, j'avais lancé l'idée que chaque fois que quelqu'un partirait en vacances ou en déplacement, il enverrait une carte postale aux collègues. Loin d'être tombé dans l'oubli, ce petit rituel est devenu absolument naturel et chacun y va de sa petite carte postale quand il part, ce qui nous permet de faire une belle frise aux murs. Et tant pis si ça peut faire kitsch aux yeux de certains : ces vues diverses témoignent d'une pensée pour vous à un moment, et permettent à ceux qui restent de voyager ! Allez, renouons tous avec cette tradition qui se fait de moins en moins, et pensons à envoyer une jolie carte à ceux qui nous sont chers !

Copy and WIN : http://ow.ly/KNICZ
Je suis une amoureuse des relations épistolaires, j'adore écrire et recevoir des lettres, je préfère cela au téléphone ! De même, je ne conçois pas de partir en vacances sans adresser une carte postale à ceux que j'aime et à l'inverse, j'adore en recevoir de mes amis et de ma famille. Je trouve que la carte postale a un petit côté désuet, j'aime l'idée que la personne qui vous l'envoie a, durant une flânerie, fait tourner un ou plusieurs tourniquets avant de choisir celle qui sera sensée vous plaire, et peu importe si le texte écrit au verso est très court ou très banal car le principal, c'est l'attention et l'intention mise dans cet envoi. Je me souviens un jour avoir reçu un simple SMS de Bali et cela m'a frustrée ! J'attendais la carte qui me ferait voyager moi aussi. La carte postale relève un peu de l'effort, il faut en effet faire la démarche d'être en balade, de regarder, de choisir et de prendre un stylo pour écrire alors que le SMS est expédié en deux temps trois mouvements avec ses pouces sur sa chaise longue ! La carte postale va voyager elle aussi, avant d'arriver dans votre boîte aux lettres et c'est un vrai petit bonheur quand vous ouvrez votre boîte, d'y découvrir un petit carton coloré, et un autre bonheur de se dire que la personne a pensé à vous et à votre amour des cartes postales ! Il y a quelques années au bureau, j'avais lancé l'idée que chaque fois que quelqu'un partirait en vacances ou en déplacement, il enverrait une carte postale aux collègues. Loin d'être tombé dans l'oubli, ce petit rituel est devenu absolument naturel et chacun y va de sa petite carte postale quand il part, ce qui nous permet de faire une belle frise aux murs. Et tant pis si ça peut faire kitsch aux yeux de certains : ces vues diverses témoignent d'une pensée pour vous à un moment, et permettent à ceux qui restent de voyager ! Allez, renouons tous avec cette tradition qui se fait de moins en moins, et pensons à envoyer une jolie carte à ceux qui nous sont chers !

Copy and WIN : http://ow.ly/KNICZ
Je suis une amoureuse des relations épistolaires, j'adore écrire et recevoir des lettres, je préfère cela au téléphone ! De même, je ne conçois pas de partir en vacances sans adresser une carte postale à ceux que j'aime et à l'inverse, j'adore en recevoir de mes amis et de ma famille. Je trouve que la carte postale a un petit côté désuet, j'aime l'idée que la personne qui vous l'envoie a, durant une flânerie, fait tourner un ou plusieurs tourniquets avant de choisir celle qui sera sensée vous plaire, et peu importe si le texte écrit au verso est très court ou très banal car le principal, c'est l'attention et l'intention mise dans cet envoi. Je me souviens un jour avoir reçu un simple SMS de Bali et cela m'a frustrée ! J'attendais la carte qui me ferait voyager moi aussi. La carte postale relève un peu de l'effort, il faut en effet faire la démarche d'être en balade, de regarder, de choisir et de prendre un stylo pour écrire alors que le SMS est expédié en deux temps trois mouvements avec ses pouces sur sa chaise longue ! La carte postale va voyager elle aussi, avant d'arriver dans votre boîte aux lettres et c'est un vrai petit bonheur quand vous ouvrez votre boîte, d'y découvrir un petit carton coloré, et un autre bonheur de se dire que la personne a pensé à vous et à votre amour des cartes postales ! Il y a quelques années au bureau, j'avais lancé l'idée que chaque fois que quelqu'un partirait en vacances ou en déplacement, il enverrait une carte postale aux collègues. Loin d'être tombé dans l'oubli, ce petit rituel est devenu absolument naturel et chacun y va de sa petite carte postale quand il part, ce qui nous permet de faire une belle frise aux murs. Et tant pis si ça peut faire kitsch aux yeux de certains : ces vues diverses témoignent d'une pensée pour vous à un moment, et permettent à ceux qui restent de voyager ! Allez, renouons tous avec cette tradition qui se fait de moins en moins, et pensons à envoyer une jolie carte à ceux qui nous sont chers !

Copy and WIN : http://ow.ly/KNICZ

lundi 20 avril 2015

Les belles images - Simone de Beauvoir




Dans les années 60 à Paris, Simone de Beauvoir nous plonge au coeur d'une famille culturellement, intellectuellement, professionnellement et socialement aisée. Laurence, la protagoniste principale a tout pour être heureuse : un mari architecte, deux adorables fillettes, un bel appartement, des week-ends dans la superbe maison de campagne de sa mère. Elle est elle-même une femme plutôt indépendante et libérée pour l'époque : son job dans la publicité lui fournit épanouissement, et elle a un amant !

Seulement Laurence ne semble pas heureuse. Ses proches lui reprochent régulièrement à demi-mots de ne pas avoir assez de coeur et d'être trop rigide et elle-même s'interroge souvent sur son rapport au bonheur et à l'amusement. Tout semble la scléroser, la brider et les choses ne s'arrangent pas lorsqu'elle s'aperçoit que sa fille de 11 ans qu'elle tente par tous les moyens de préserver des horreurs du monde, lui interdisant entre autre de lire les journaux, se prend d'amitié pour une jeune fille plus âgée et libérée qu'elle. Elle doit également porter sur ses épaules les déboires amoureux et frasques de sa mère, gérer un amant trop amoureux avec qui elle voudrait rompre et encaisser les remarques souvent acerbes de son époux.
Laurence va contenir son mal-être en elle jusqu'à ce qu'un voyage en Grèce avec son père lui permette enfin de s'affirmer.


L'écriture de Simone de Beauvoir est toujours un enchantement littéraire et sa petite plongée sociologique dans le Paris bourgeois des années 60 une peinture intéressante de l'époque. Une lecture très agréable pour qui aime le style du Castor et une réflexion intéressante sur cette tranche de vie d'une femme accablée par sa vacuité émotionnelle et sur le danger des apparences.


Les belles images - Simone de Beauvoir
Folio - 183 pages

jeudi 16 avril 2015

Les plus belles pages des lumières




Acheté au lendemain du 11 janvier dernier, je ressentais le désir, le besoin, de me replonger dans les meilleures pages des auteurs du siècle des Lumières. Cette lecture sortant un peu de mon quotidien et de mes habitudes littéraires m'a fait beaucoup de bien et m'a fait faire un bon dans mes années lycée où l'étude de ces textes faisait partie intégrante des programmes de littérature et de philosophie. Qui ne souvient pas des mythiques Lagarde et Michard ?

Voilà, je n'en écrirai pas trois tonnes sur ces textes cultes et vous laisse le soin de les lire ou relire si le coeur vous en dit. En ce qui me concerne, j'ai pris grand plaisir à renouer avec cette littérature, cette langue châtiée, avec les écrits de Voltaire (aaah Voltaire : Candide, Zadig, le traité sur la tolérance...), Diderot (aaah Diderot : Jacques le fataliste, la religieuse...), Rousseau (aaah Rousseau : Emile, les confessions, les rêveries d'un promeneur solitaire), d'Alembert (aaah d'Alembert dont je n'ai rien lu), et Montesquieu (aaah Montesquieu : les lettres persanes sur lesquelles je rêvais de tomber au bac de français et je suis tombée sur les Caractères de la Bruyère, de l'esprit des lois...), et bien d'autres encore, ces "éclaireurs" qui vous ouvrent la voie de la conscience, qui vous ouvrent l'esprit, et c'est aussi pour cela, qu'il est nécessaire de les étudier quand on est jeune (mais on ne s'en rend malheureusement pas forcément compte à ce moment-là).

Et pour rappel, on a appelé cette période Les Lumières  pour lutter contre l'obscurantisme et faire en sorte que les hommes aient une conscience éclairée, soient capables de réfléchir sur l'humain et avoir une pensée rationnelle... Toujours cruellement d'actualité.


Extrait de la préface de Catherine Bouttier :
[...] L'Etat, le souverain ne doivent pas intervenir pour dicter leurs croyances à leurs sujets. Bien d'autres droits sont à conquérir. Les philosophes défendent énergiquement la liberté d'expression contre toutes les censures ; ils veulent corriger des injustices, réduire des inégalités. Les traités analysent les mesures à abolir et en proposent de plus justes. Les textes brefs, articles ou pamphlets, attaquent avec ironie. C'est le temps de la polémique ardente, une époque qui vomit les tièdes.
On pourrait qualifier les hommes des Lumières de spécialistes de la communication. L'ironie fait appel à l'intelligence du lecteur, l'humour surprend pour frapper, l'image ou l'anecdote aide à la compréhension. Pour eux, écrire sans jargon des textes accessibles est une question de politesse, voire de savoir-vivre.



Les plus belles pages des Lumières
Voltaire-Rousseau-Diderot-Mme du Châtelet-Marivaux-Buffon-Beaumarchais...
Présenté par Catherine Bouttier - Bibliomnibus - 200 pages

mardi 14 avril 2015

Quel petit vélo au guidon chromé au fond de la cour ? - Georges Perec




En France durant la guerre d'Algérie, Henri Pollack, Maréchal des Logis au Fort Neuf de Vincennes, et artiste un peu bohème, rejoint chaque soir sa petite vie politiquement et culturellement correcte à Montparnasse. Et chaque matin, il prend son petit vélomoteur (au guidon chromé) pour retourner à une dure journée de labeur militaire. Le Pollack Henri a un ami, Karabidule, Karatruc... on ne sait pas trop... Karakekchose quoi ! Ledit Karamachin voit gros comme une maison le fait qu'il fera partie du prochain convoi vers l'Algérie et, en fervent défenseur de la paix (mais aussi parce qu'il a sans doute un peu les chocottes et surtout parce qu'il ne veut pas quitter sa dulcinée), ne veut pas y aller et demande à son ami, l'ami Pollack, de le mutiler un petit peu pour qu'il se fasse réformer. Mais Pollack ne sait pas trop s'il doit accéder à cette demande incongrue et en parle à sa petite bande d'amis (dont le narrateur fait partie). La joyeuse bande de trublions va ainsi échafauder un plan pour éviter à Karazozo d'être envoyé en Algérie.

Cette petite histoire qui tient sur à peine 80 pages paraît simplissime. Mais voilà, elle est racontée par Georges Perec, et Perec, il n'écrit pas, il peint les mot, il les poétise, il les chante ! Et cette petite histoire bien amusante et croustillante est bien entendu une pépite de figures de styles, de jeux de mots, de contrepétries, bref, de cet art du langage que Perec manie à la perfection en jongleur de mots ! On est oulipien, ou on ne l'est pas !



Quel petit vélo au guidon chromé au fond de la cour ?
Georges Perec - Empreinte Denoël
80 pages

lundi 13 avril 2015

Comment les grands de ce monde se promènent en bateau - Mélanie Sadler




Un vieux professeur d'histoire argentin quelque peu sur le déclin (J.L. Borges) reçoit d'un confrère stambouliote (Hakan) de vieux rouleaux leur permettant de préparer un prochain colloque international. Prenant cela plus comme une corvée que comme un travail passionnant, Borges est sur le point de s'endormir sur l'étude d'un de ces documents lorsque, en scrutant un peu mieux l'illustration représentée, il aperçoit, fondue dans un coin de l'esquisse turque et datant de 1520, la représentation de la déesse aztèque Coatlicue. Comment diable, une déesse aztèque a pu arriver ainsi sur une enluminure ottomane alors qu'il semble complètement impossible que les deux civilisations aient pu se rencontrer et n'aient même eu vent de l'existence l'une de l'autre ?
Rendus tout à coup fébriles par cette découverte, Borges et Hakan vont chacun de leur côté (Borges au Mexique et Hakan à Istanbul) partir sur les traces de ce mystère et petit à petit remonter l'histoire et découvrir l'impensable. Une découverte historique et une supercherie incroyables qui pourraient bien bouleverser l'Histoire officielle !

Mélanie Sadler, 27 ans, universitaire et spécialiste de l'Histoire argentine, signe ici un premier roman d'une virtuosité et d'une fantaisie littéraire incroyable ! Elle nous entraîne dans un tourbillon historique invitant tout à la fois Colomb et Cortès, les derniers chefs aztèques Cuauhtémoc et Cuitlahuac, le sultan Suleyman et bien d'autres personnages qui constitueront les pièces d'un puzzle que finiront par reconstituer les deux historiens à grand renfort de fouilles archéologiques et de décryptage d'énigmes.
L'écriture est virevoltante, ciselée, parfois drôle, le vocabulaire recherché et la narration fait la part belle aux métaphores et sous-entendus que l'on peut aisément comprendre à conditions d'avoir un minimum de connaissances en histoire et géographie ! 
Saurez-vous par exemple comprendre de quelles villes parle l'auteur en utilisant cette description : "Ils traversèrent une ville pleurant sa bibliothèque, sept collines qui se voulaient cité, un port phénicien en ruine, un bourg repeint de sang cinq siècles plus tard".

Un petit roman farfelu d'histoire et d'aventures bien mené (on se croirait presque dans un Indiana Jones) et très plaisant qui vous donne l'impression de lire un conte des mille et une nuits ! J'ai adoré !


Comment les grands de ce monde se promènent en bateau
Mélanie Sadler - Flammarion
145 pages

jeudi 9 avril 2015

L'île du Point Nemo - Jean-Marie Blas de Roblès




Comment chroniquer cet ovni littéraire dont les pages sont truffées de cocasserie, d'absurdité, de loufoquerie et de bizarreries en tous genres ?

Trois pieds droits humains de pointure différentes mais chaussés de la même marque de basket sont retrouvés au fond de trois lacs différents à trois jours d'intervalle. Ces macabres découvertes semblent liées à la disparition d'un très précieux diamant appartement à Lady MacRae. Un tueur démoniaque surnommé L'enjambeur No semble également être mêlé à ces histoires...
L'inspecteur Shylock Holmes (oui, vous avez bien lu Shylock, c'est le descendant de l'autre !) va mener l'enquête et entraîner dans ses tribulations son majordome Grimod, le richissime dandy Martial Canterel qui a eu autrefois une liaison avec Lady MacRae, Vérity, leur fille (Canterel le découvre) qui, telle la Belle au bois dormant s'est petite fille endormie pour ne plus jamais se réveiller alors qu'elle est aujourd'hui une jeune femme, mais aussi Miss Sherington et Kim, les domestiques de la Lady et du Dandy (pas simple à suivre, je le conçois).

D'autres personnages tout aussi truculents, rencontrés lors de leurs pérégrinations déjantées, vont rejoindre la petite bande, de Sibérie en Chine, d'Australie au Pacifique, d'indice en indice, à la découverte du mystère de curieux unijambistes et sur la trace du diamant disparu.
Leur périple les mènera au Point Nemo, petit îlot perdu dans le Pacifique, le point paraît-il, le plus éloigné de toute autre terre émergée. Qu'y trouveront-ils ? Une chose est sûre, tout ce petit monde se retrouvera à bord du Nautilus reconverti en atelier à fabriquer de vrais livres !

Cette petite synthèse concerne l'histoire principale, mais la construction littéraire du roman intercale des chapitres sur l'enquête que je viens de vous résumer et des chapitres qui semblent être complètement déconnectés de l'histoire et mettant en scène des personnages à qui il arrive également de drôles d'aventures ! Bien entendu, l'ensemble trouvera son sens à la fin du roman !

Je ne me souviens pas avoir déjà lu un pareil livre ! On a l'impression d'être au 19ème siècle : on se déplace en transsibérien pour aller en Chine, en Zeppelin pour aller en Australie, en goélette pour aller au milieu des océans, les descriptions des tenues vestimentaires et des us et coutumes semblent tout droit sorties de cette époque, et pourtant, les livres ont disparu au profit du numérique, les véhicules carburent au méthane, des astronautes ont trouvé la mort entre ciel et terre au niveau du point Némo, des pieds humains sont retrouvés chaussés de baskets montantes. On célèbre pourtant l'avènement du 20ème siècle à venir ! On navigue finalement dans une époque de pure fiction puisque les pianos sont recouverts de peau de cochon afin qu'ils aient une meilleure acoustique et une exposition d'art met en scène des corps humains dépecés !

A mi-chemin entre un roman de Jules Verne et L'île du Docteur Moreau de H.G. Well, L'île du Point Nemo est un ravissement de livre d'aventures à l'état pur, un roman tourbillonnant qui n'est pas que cocasse. Si on lit bien entre les lignes, on y trouvera une fine étude de la littérature et une remise en question de certaines idéologies. Et cette plume fouillée ! Quel plaisir de trouver au fil des pages des mots tels que "concupiscence", "turgescence", "sérendipité"... Vous y trouverez même cette insulte sortie tout droit d'un film des Nuls : "con de mime" !!! Un ovni je vous dit ! Ah, et cette conclusion littéraire : "Tout livre est l'anagramme d'un autre. Peut-être même de plusieurs. Il n'appartient qu'au lexique d'être celui de tous les autres"... Grandiose !

Une folle plongée que je vous conseille de faire si comme moi, vous avez un intérêt certain pour les histoires un peu border-line et déjantées !


L'île du point Nemo
Jean-Marie Blas de Roblès - Zulma
458 pages

lundi 6 avril 2015

Le maître des livres - Umiharu Shinohara



Je suis tombée par hasard sur cette collection manga, dans une librairie de Guadeloupe ! Le titre, le thème, les couvertures m'ont bien entendu lancé des appels à l'achat et à la lecture ! J'ai ensuite lu à droite à gauche que cette série était encensée, voire qu'elle était un petit chef d'oeuvre et faisait référence aux grands classiques de la littérature, ce qui a bien évidemment aiguisé ma curiosité !

Après la lecture des trois premiers tomes, je reconnais qu'il s'agit d'un joli plaidoyer pour la lecture jeunesse et pour promouvoir la fréquentation des bibliothèques mais j'ai trouvé que c'était un peu trop moralisateur et dégoulinant de bons sentiments. C'est peut-être mon oeil d'adulte qui m'a fait l'envisager sous ce prisme et, peut-être un enfant ou un jeune le percevra différemment. Ce fut cependant une lecture très plaisante et j'en lirai volontiers la suite. 
Quant au format manga, cela ne m'a pas dérangée du tout, j'ai en effet déjà lu toute la série des Gouttes de Dieu (mes premiers mangas !) et me suis très rapidement habituée à cette lecture inversée qui est devenue un automatisme, mais je connais des personnes que cela dérange.

Au final, j'encourage tous les parents à faire lire ce manga à leurs enfants car les histoires ne sont pas là que pour faire aimer la lecture aux jeunes, elles sont également de jolies leçons de vie et une belle base pour échanger, partager et développer son sens critique et son apprentissage littéraire.

L'histoire : revenant d'une soirée avec ses collègues de bureau, Miyamoto découvre par hasard, au détour de l'allée d'un parc, une librairie dont il ignorait l'existence, La rose trémière. Intrigué, il en pousse la porte et s'étonne qu'elle soit encore ouverte à cette heure avancée de la nuit. Il va faire la rencontre de Mikoshiba, le bibliothécaire de ce lieu, jeune homme passablement désagréable mais qui voue une passion hors norme aux livres et y consacre sa vie. Mikoshiba est moqué par les enfants qui le surnomment "Champignon" à cause de sa coiffure, mais ce dernier n'en prend jamais ombrage et sait conseiller avec pertinence tout ce petit monde. Miyamoto va tomber amoureux de ce lieu et y revenir chaque fois qu'il le peut, sympathisant au fil des pages avec les employés et les usagers de la bibliothèque. Et à la question "les livres pour enfants ne sont-ils destinés qu'aux enfants" ? La réponse sera bien entendu "non" car le regard que pose l'adulte sur ces lectures n'est plus le même que celui qu'il avait enfant et le sens de ces histoires a un écho différent en lui.






dimanche 5 avril 2015

L'invisible - Robert Pobi




Jake Cole, agent spécial du FBI part quelques jours à Southampton dans l'Etat de New York afin de prendre les décisions qui s'imposent pour son vieux père qui semble être touché par la maladie d'Alzheimer, mais qui a surtout été victime d'un accident domestique : il s'est brûlé les deux mains et, mû par la douleur, s'est jeté par la baie vitrée de sa magnifique maison...

Alors qu'il se retrouve confronté à ces retrouvailles difficiles puisque père et fils sont fâchés depuis près de trente ans, après le décès tragique de la maman de Jake, ce dernier est mandaté par sa hiérarchie pour enquêter sur un double meurtre atroce : une mère et son fils ont été scalpés et écorchés vifs. Les victimes ont littéralement été dépourvues de l'ensemble de leur peau, visage et cheveux compris. Les premières constatations laissent à penser que le garçonnet de trois ans a été la première victime sous les yeux horrifiés de sa mère... Jake est en effet un agent redoutable, fin limier et spécialiste dans la psychologie des tueurs en série. Coïncidence parfaite, il est proche des lieux du crime même s'il ne s'agit pas de sa juridiction.

Mais voilà, le tueur ne va pas se contenter de ces deux victimes et semble s'en prendre aux proches de Jake que sa femme Kay et son fils Jérémy ont rejoint. Et si le tueur s'en était pris aux premières victimes pour "s'entraîner" ? Et si son dessein était de s'en prendre à sa femme et son fils ? Et quel rapport peut-il bien y avoir entre les oeuvres d'art de son célèbre père et ces crimes affreux ? Son père semble en effet connaître l'identité du tueur mais, choqué par son accident et la maladie, ne peut s'exprimer qu'à travers les oeuvres qu'il a laissées, et dans l'immédiat, par un portrait dessiné à même le mur de sa chambre d'hôpital avec le sang de ses moignons, ses os lui servant de pinceaux...

Jake va devoir assembler toutes les pièces d'un puzzle bien sordide, entre crimes barbares et souvenirs familiaux, le tout mis à mal par Dylan, cyclone de cinquième catégorie qui menace d'un instant à l'autre d'atteindre les côtes de Southampton et de tout détruire sur son passage.

Quel sera le dénouement de cette terrible enquête sur fond de non-dits familiaux et de catastrophe naturelle ?


Un bon thriller de temps en temps, ça fait du bien ! Surtout quand celui-ci est rondement bien ficelé ! Tous les ingrédients d'un polar frissonnant y sont : meurtres glauques (pourquoi un tel mode opératoire ?), révélations familiales, menace météorologique, enquête qui semble prendre une tournure personnelle, souvenirs dramatiques... Ce livre est un véritable "page-turner", vif et puissant dont la révélation et le dénouement n'arrivent que dans les dernières pages ! Scotchant et glaçant. Si vous aimez les thrillers bien captivants et menés de main de maître, au dénouement étonnant, je vous invite à le lire dare-dare ! La fin est particulièrement sidérante.