Les pénates, BD de Vincent Sorel et Alexandre Franc, nous plonge au coeur d'un foyer aimant, celui de Pierre, Véra et leur petite Bérénice. Mais le bonheur familial, l'amour entre deux êtres peut se déliter petit à petit, érodé par la routine, le quotidien, les passions de chacun qui les font s'éloigner l'un l'autre. C'est ainsi que Pierre, universitaire passionné par sa discipline, l'antiquité romaine, et Véra, fatiguée de devoir tout mener de front dans son foyer vont peu à peu s'éloigner. L'installation temporaire dans leur foyer de Simon, ami de Pierre qui vient de vivre un drame, et qui sera lui-même présent quand le couple sera également confronté à l'adversité, va petit à petit contribuer à l'éclatement du couple. Et puis, parlons donc des Pénates bien sûr, puisqu'ils font partie intégrante de l'histoire, et que ce sont eux en quelque sorte, qui vont décider du sort de Pierre... Les pénates, Dieux adorés des romains, prendront ici les traits des deux peluches favorites de Bérénice, conférant à l'histoire un petit côté fantastique.
Pénates dans cette histoire, fait donc principalement référence aux Dieux romains, mais l'on peut également le prendre au sens de foyer, puisqu'il est omniprésent tout au long de l'album... Malgré le réalisme et la tristesse de l'évolution de l'histoire, certains points sont traités avec humour et légèreté. Les auteurs ne nous laissent jamais assister à des scènes de ménage violentes, les dessins et les dialogues filent tout en douceur dans cette histoire qui est une juste, simple et malgré tout jolie réflexion sur le couple et la famille, mais aussi sur la complexité de l'évolution des sentiments et ce réalisme soulignant que parfois, au sein d'un couple, on ne regarde plus forcément dans la même direction...
Touchant et presque poétique...
lue en décembre, et bien appréciée !
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