Tout comme l'a récemment été La matière de l'absence, Texaco est et
restera pour moi une lecture essentielle, belle et puissante. Une lecture
faisant la part belle à ce qui tient à coeur à l'auteur, comme
l'importance de l'oralité, la parole des conteurs, la quimboiserie, mais
aussi à ces thèmes récurrents que sont la traite négrière, l'esclavage
et la cohabitation nègres/békés.
L'histoire de Marie-Sophie Laborieux, fondatrice du quartier Texaco à Fort-de-France au mitan des années 50, mais aussi l'incroyable vie de ses parents Esternome et Idoménée, sont pour l'auteur l'occasion d'une belle réflexion sur l'Histoire et la Culture du peuple antillais. Au-delà de personnages hauts en couleur qui gravitent dans l'histoire, c'est surtout trois personnalités singulières qui font l'histoire : l'Informatrice, le Marqueur de paroles et l'Urbaniste. C'est effectivement d'eux, à travers leurs paroles, qu'est menée ce qui s'apparenterait presque à une étude de l'évolution de l'île au fil du temps. L'auteur prend soin d'établir au préalable une chronologie découpée en "ères de matériaux", matériaux représentant l'évolution des hommes, l'évolution des campagnes, l'évolution des villes, pour en arriver au dénouement qui a donné son titre au roman : la création de Texaco.
L'auteur revient sur les grands événements de la Martinique et mélange faits réels et fiction. Ainsi, de l'éruption de la Montagne Pelée à l'avènement d'Aimé Césaire en tant que Maire de Fort-de-France, l'on se prend à croire que toute cette histoire est vraie ! Marie-Sophie Laborieux a-t-elle d'ailleurs réellement existé ? Est-elle réellement née de "vieillards" ? Est-elle la fondatrice du quartier Texaco ? L'auteur lui-même l'a-t-il longuement écoutée conter son histoire ? Ses précieux cahiers numérotés sont-ils archivés à la Bibliothèque Schoelcher ? J'avoue que je me suis bien laissée prendre par l'histoire et ai refermé le roman en étant certaine que tout cela était vrai ! Je n'en sais d'ailleurs pas plus et me plait à croire à la véracité de ce beau témoignage d'une vie.
Texaco a reçu le Prix Goncourt en 1992 : mais comment ai-je fait pour traverser toutes ces années sans l'avoir lu ?
L'histoire de Marie-Sophie Laborieux, fondatrice du quartier Texaco à Fort-de-France au mitan des années 50, mais aussi l'incroyable vie de ses parents Esternome et Idoménée, sont pour l'auteur l'occasion d'une belle réflexion sur l'Histoire et la Culture du peuple antillais. Au-delà de personnages hauts en couleur qui gravitent dans l'histoire, c'est surtout trois personnalités singulières qui font l'histoire : l'Informatrice, le Marqueur de paroles et l'Urbaniste. C'est effectivement d'eux, à travers leurs paroles, qu'est menée ce qui s'apparenterait presque à une étude de l'évolution de l'île au fil du temps. L'auteur prend soin d'établir au préalable une chronologie découpée en "ères de matériaux", matériaux représentant l'évolution des hommes, l'évolution des campagnes, l'évolution des villes, pour en arriver au dénouement qui a donné son titre au roman : la création de Texaco.
L'auteur revient sur les grands événements de la Martinique et mélange faits réels et fiction. Ainsi, de l'éruption de la Montagne Pelée à l'avènement d'Aimé Césaire en tant que Maire de Fort-de-France, l'on se prend à croire que toute cette histoire est vraie ! Marie-Sophie Laborieux a-t-elle d'ailleurs réellement existé ? Est-elle réellement née de "vieillards" ? Est-elle la fondatrice du quartier Texaco ? L'auteur lui-même l'a-t-il longuement écoutée conter son histoire ? Ses précieux cahiers numérotés sont-ils archivés à la Bibliothèque Schoelcher ? J'avoue que je me suis bien laissée prendre par l'histoire et ai refermé le roman en étant certaine que tout cela était vrai ! Je n'en sais d'ailleurs pas plus et me plait à croire à la véracité de ce beau témoignage d'une vie.
Texaco a reçu le Prix Goncourt en 1992 : mais comment ai-je fait pour traverser toutes ces années sans l'avoir lu ?
Texaco - Patrick Chamoiseau
Gallimard - 427 pages
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