vendredi 28 août 2015

Et que le vaste monde poursuive sa course folle !


Bien que j'emprunte le titre de ce magnifique roman de Colum Mc Camm (que j'ai lu en français et en anglais il y a quelques années, avant de tenir ce blog), cet article n'a rien à voir avec la lecture, mais je le trouvais approprié pour évoquer la fabrication de ces magnifiques globes terrestres.

Etant moi-même passionnée de mappemondes, et plus particulièrement de globes à l'aspect ancien, je suis rêveuse et admirative devant ces globes fabriqués à la main par la société Globemaker et inspirés par les techniques du XVème siècle.

Admirez plutôt :







Images Bellerby & Co. Globemakers

mardi 25 août 2015

Sur la pointe des pieds - Luca Rastello




Voici une plongée, digne d'un documentaire de société, dans le monde des associations caritatives et du bénévolat, et plus particulièrement sur les arcanes très particulières de l'organisation Sur la pointe des pieds, dont le but principal est de lutter contre la mafia, la corruption, le pouvoir, la drogue et le sida, mais également de protéger les bénéficiaires du mal qui règne : "le bien absolu érigé contre le mal absolu".

Le prêtre Don Silvano règne sur cet univers, dirigeant de main de maître son escouade d'humanitaires chargés de défendre les âmes miséreuses. Enfin... disons plutôt qu'il manipule tout ce petit monde. Car tout n'est pas rose "aux pieds". On comprend vite que cette association caritative est en fait un organisme de pouvoir à la tête duquel Silvano déplace ses pions humains selon son bon vouloir, lui qui prône par dessus tout le respect de tout être.

C'est au sein de ce microcosme italien que, Aza, jeune femme arrachée à la drogue et aux égoûts de Bucarest par deux émissaires des Pieds, va conquérir son indépendance et découvrir l'ambition de gravir les échelons de la structure sous la protection de Silvano. Grâce à Andrea, Maurro et à tous ses amis de l'association, elle va s'épanouir et développer un certain nombre de compétences et d'aptitudes dans la gestion et l'organisation.

Mais voilà.... Tout n'est effectivement pas rose, aux Pieds et Aza va découvrir que l'enfer est parfois pavé de bonnes intentions !

Sur la pointe des pieds est un vrai roman sociétal haletant sur le monde parfois obscur du caritatif, et une peinture au vitriol d'un univers peuplé de bonnes intentions mais qui peut déraper.


Un grand merci aux Editions de la Table Ronde pour cet envoi gracieux ! 

Sur la pointe des pieds - Luca Rastello
Quai Voltaire / Editions de la Table Ronde - 232 pages

samedi 22 août 2015

Trésor retrouvé


Quand j'étais petite, j'ai toujours vu trôner quelque part chez mes parents, une vieille machine à écrire. J'appris que c'était celle de mon grand-père paternel. Cette machine me fascinait et on me permis vers l'âge de 7 ans de m'en servir. Je m'en servais principalement pour jouer "au bureau de Poste" ! Je confectionnais des planches de timbres en utilisant largement la touche "tiret du 6" qui permettait de légèrement perforer le papier en tapant fort, je pouvais ainsi découper les timbres sans ciseaux, grâce aux pointillés ! Je tapais également des courriers imaginaires (avec des coupons-réponse "découpez en suivant le pointillé", toujours grâce au tiret magique) que j'étais sensée remettre à mes clients, imaginaires eux aussi ! 

Et puis j'ai grandi, nous avons pas mal déménagé aussi et la jolie machine à écrire de Grand-Père a disparu. En fait, je ne m'en suis plus tellement souciée jusqu'à il y a quelques années où je me suis souvenue de cette superbe machine à écrire qu'il me plairait tant de retrouver, moi qui affectionne particulièrement toutes les choses anciennes qui ont un rapport à l'écriture et surtout les souvenirs de famille. Papa est décédé il y a 16 ans, je demande donc à Maman si elle sait où pourrait se trouver la machine, mais elle ne se souvient pas... Et puis il y a quelques mois, au détour d'une conversation avec ma grande soeur, celle-ci me parle d'une brocante qu'elle a l'intention de faire en septembre afin de se séparer de quelques vieilleries dont la vieille machine à écrire du grand-père ! Mon sang ne fait qu'un tour ! En fait, la machine était dans son grenier depuis des années ! Quand je lui ai dit à quel point revoir cette machine me ferait plaisir, elle m'a bien entendu proposé de la récupérer et c'est durant mes vacances estivales en terre familiale que ma soeur m'a entraînée dans son grenier où la belle machine m'attendait sous une couche de poussière. 

Elle avait pris un sacré coût de vieux cette machine ! Je me suis souvenue que lorsque je m'en servais, il y a donc une quarantaine d'années, elle fonctionnait parfaitement et était en parfait état. Ces 40 années de tribulations et d'oubli sous la poussière l'ont passablement dégradée, mais après un nettoyage minutieux, je lui ai rendu un peu de propreté et surtout, l'usage de tous ses mécanismes. Bien sûr, des traces de rouille, d'érosion, de vert-de-gris ont résisté à mes quelques soins, mais en même temps, ce n'est peut-être pas plus mal de la laisser dans son jus ancien ! C'est un modèle qui vient de Chicago !





Et dans une jolie boutique de Saint-Malo, je suis tombée sur ce beau coffret d'écriture : encres et plumes à l'ancienne.Certes, ce n'est pas un trésor familial, mais l'objet m'a beaucoup séduite !



La trilogie des remparts - Michèle Foulain



J'ai profité de mes vacances au pied des remparts pour découvrir quelques lectures locales, grâce à un éditeur/libraire qui a pignon sur rue "dans les murs" et publie largement des auteurs régionaux. Je ne peux qu'applaudir des deux mains Pascal Galodé Editeurs qui fait ainsi découvrir les plumes du cru.

Après "Pour toi Anna", c'est cette jolie "trilogie des remparts" qui m'a séduite. Michèle Foulain, auteure malouine nous conte les destins de femmes au caractère bien trempé qui sont nées sur le rocher et ont fait montre d'opiniâtreté et de courage au fil des générations. Ces femmes malouines qui, malgré les épreuves de la vie ont toujours su fait preuve d'obstination pour s'en sortir. Ces histoires romancées témoignent bien du tempérament des malouines, et, en tant que malouine moi-même, j'ose confirmer ce trait de personnalité !

L'histoire commence avant la Grande Guerre avec Léopoldine qui aime tant la vie sous ses remparts avec Jean-Marie son bien-aimé et leurs enfants, jusqu'à ce que la guerre ne vienne compromettre leurs projets de bonheur... Le destin de Soizic, petite-fille de Léopoldine poursuit cette belle histoire, où comment une bêtise de jeunesse peut vous éloigner du clan familial... Enfin, Léo, jeune orpheline placée dans une famille d'accueil peu accueillante (elle conviendra elle-même qu'il est erroné de parler de famille "d'accueil" !) finira par retrouver sa place et le bonheur dans ces remparts si chers aux malouins...

Trois petits romans attachants, touchants sur la destinée de trois générations de malouines : une lecture bien agréable à savourer sur la plage de l'éventail... sous les remparts de Saint-Malo !


A l'ombre des remparts - 184 pages
Retour sous les remparts - 152 pages
Léopoldine, l'héritage des remparts - 178 pages
Michèle Foulain - Pascal Galodé Editeurs


vendredi 21 août 2015

Nostalgie lycéenne...


Cela peut paraître de circonstance à quelques jours de la rentrée des classes, mais en fait, je ne me souviens plus par quel vagabondage de ma pensée, je me suis récemment prise à me souvenir de quelques profs qui ont marqué ma jeunesse, et je me suis dit que j'aimerais beaucoup les revoir aujourd'hui, qu'à l'époque, je n'ai pas su apprécier comme il le fallait leur "talent", que c'est maintenant que j'aimerais pouvoir me rattraper en discussions à bâtons rompus avec eux. 

Oui, ces profs, je les ai admirés, ils m'ont apporté énormément et c'est sans doute grâce à leur enseignement et à leur personnalité que j'ai pu, entre autre, forger ma personnalité, ma culture, ma maturité, mais c'est maintenant et avec le recul, que j'aurais aimé pouvoir approfondir leurs enseignements. Leur souvenir m'évoque celui de ma tante écrivain avec laquelle il est malheureusement trop tard pour échanger... C'est idiot, quand on est jeune, on ne se rend pas forcément compte de la chance que l'on a de pouvoir côtoyer certaines personnes, on est insouciant, on ne saisit pas l'importance de certaines rencontres, et c'est des années plus tard que l'on regrette de n'avoir pas su faire de ces rencontres des moments plus privilégiés. Ces profs à la pédagogie originale, à l'approche des jeunes intelligente, à la grande culture, et au grand désir de transmettre cette culture furent au nombre de 4. J'ai bien entendu eu d'autres profs sympas tout au long de mes jeunes années de lycéenne, mais ces 4-là ont eu un impact particulier sur moi. Je vous les présente ! 

Tout d'abord, ma prof d'économie de terminale : Nathalie U. Elle était jeune, je crois même qu'elle démarrait sa carrière d'enseignante, cela lui donnait un capital sympathie au-dessus de la moyenne ! Elle était en effet plutôt cool, très souriante mais savait rester ferme et connaissait bien, enseignait bien sa matière. D'ailleurs, elle m'a fait aimer l'économie ! J'ai à son sujet une petite anecdote rigolote : c'était quelques années après mon bac, 3 ou 4 ans peut-être ? Je marchais dans la rue et je croise une jeune femme. Nous nous reconnaissons, on se fait donc la bise, salut ça va ? ça va et toi ? Ben oui tout va bien... "Qu'est-ce que tu deviens ?" qu'elle me demande, et moi : blablablablabla, et pendant mon blablablablabla, je n'avais qu'une pensée en tête : "mince alors, je la connais, mais qui c'est ? Une ancienne copine ?" Scrogneugneu, impossible de remettre un nom, un lieu, une situation, n'importe quoi, sur ce visage ! En plus, elle me faisait parler mais ne me laissait pas lui poser de questions ! Tout à coup elle me propose d'aller prendre un thé chez elle, c'est à un pâté de maison, on papotera. J'y vais, petit appart de célibataire très cool, elle nous sert un vrai thé à la menthe, à la marocaine, sur des poufs à même le sol. Déco orientale, chicha dans un coin de la pièce, elle s'allume une clope, un pote à elle arrive, il rentre de voyage, on discute vacances et puis je dois y aller en fait, car ce petit intermède n'était pas prévu dans mon emploi du temps journalier bien qu'il soit fort sympathique ! Je sors de chez elle, je marche, je marche, et tout à coup je me frappe le front : "punaise, je viens de papoter comme avec une vieille copine avec ma prof d'éco de term !!!". J'étais à la fois catastrophée de ne pas m'en être aperçue, de ne pas l'avoir reconnue et de ne pas avoir pu lui dire franchement que je ne "la remettais pas" ! A ma décharge, elle avait beaucoup changé physiquement mais cela n'excuse pas mon comportement ! 

 Mon prof de philo de terminale : Joël V. J'étais persuadée que j'allais aimer la philo, il ne pouvait en être autrement ! Je n'ai pas été déçue du voyage avec ce professeur vraiment atypique. Déjà, il faut savoir que j'étais en terminale G. Oui oui, une terminale technique, donc a priori à cent mille lieues des matières "nobles". Des lycéens de terminale G ne pouvaient être qu'une bande de clampins qui étaient arrivés là car aucune terminale A, B, D ou autre S n'avait voulu d'eux. Il avait donc coutume de nous appeler "bande de G". Au début je trouvais cela un peu méprisant. Finalement, venant de lui, cela avait un petit côté affectueux, surtout quand il s'est rendu compte que cette bande de G n'était pas si béniouioui qu'il le pensait ! J'ai passé une fabuleuse année et doit même avouer avoir cartonné, m'offrant le luxe d'une très belle moyenne en philo qui m'a valu les félicitations de Monsieur V. et même un petit cadeau : une petite chouette en coquillage car la chouette est le symbole de la philosophie. Kitch, mais touchant ! 

Ma prof de français : Corinne A. Je crois que c'était également en seconde, l'année du bac de français. Quelle chouette année de lycée ! Madame A. était une prof de français très très cool et qui avait un don pour vous faire aimer tous les écrivains et vous faire apprivoiser la dissertation, le résumé et autre commentaire de texte ! Je me souviens que nous passions de longs moments avec elle à discuter des choses de la vie, à entrer dans des débats passionnants où chacun pouvait s'exprimer librement. C'était grisant d'avoir une prof qui permettait à de jeunes fougueux avides de vie de discuter de tout ! 

Ma prof d'Espagnol : Colette P. Le summum ! une prof complètement habitée par son amour de la culture hispanique. Les cours avec elle n'étaient pas des cours ordinaires : sa pédagogie mêlait musique, expositions, art, poèmes, ce qui était relativement rare à l'époque où l'enseignement était vraiment traditionnel. Aujourd'hui, on trouve cela normal, mais pas de mon temps ! Plus que l'espagnol en lui-même, c'était tout ce qu'elle mettait autour que j'aimais : Rigoberta Menchu, Pablo Neruda, Gabriel Garcia Marquez... Je me souviens comment elle sortait précautionneusement ses disques 33 tours de leur pochette pour le poser délicatement sur le tourne-disque et nous faire écouter de la musique péruvienne. Je me souviens aussi que beaucoup d'élèves se moquaient d'elle et que cela me hérissait car je trouvais ce manque de respect déplacé, mais elle, elle s'en fichait, elle était dans son monde. Je sais ce que sont devenus les professeurs dont je vous ai précédemment parlé, mais d'elle, je ne sais rien, je ne retrouve aucune trace et pourtant, c'est surtout elle que j'aimerais pouvoir revoir, car c'est un peu elle qui m'a ouverte aux autres cultures et qui m'a donné une ouverture au monde. 

Merci Colette, Corinne, Nathalie et Joël. Je pense souvent à vous, vos enseignements m'ont aidée à devenir adulte et me servent encore aujourd'hui...



Le hall de mon lycée à Saint-Malo. Il a été complètement rénové et j'ai un petit pincement, une petite nostalgie par rapport à l'ancienne "déco" qui était beaucoup plus "couleur locale" de mon temps !
 

mardi 18 août 2015

Toute la lumière que nous ne pouvons voir - Anthony Doerr



La guerre et l'occupation allemande vont pousser Marie-Laure, jeune aveugle parisienne et son père, détenteur de toutes les clés du muséum d'histoire naturelle, à quitter la capitale pour s'installer chez un oncle un peu fou à Saint-Malo. Pendant ce temps, Werner, jeune prodige allemand de transmissions radio est mandaté par la Wehrmacht pour trouver qui, depuis la ville close, parvient à émettre des messages codés à la Résistance alors que tous les postes radio de la ville ont été réquisitionnés. 
Un destin hors du commun va réunir ces deux jeunes gens dans les bombardements de Saint-Malo puis de la libération tardive de la ville en août 1944.

Ce magnifique roman mérite amplement son prix Pulitzer ! Chaque chapitre alterne l'histoire de Marie-Laure et celle de Werner, entremêlant parcours de chacun et flash-backs. Magistralement construit, il nous transporte de Berlin à Saint-Malo en passant par Paris et les secrets du muséum d'histoire naturelle. Non content de nous conter d'une plume superbe les aventures des deux jeunes gens, Anthony Doerr y mêle l'intrigante histoire d'un diamant fabuleux qui a pouvoir de vie ou de mort sur celui qui le détient et qui est  ardemment recherché par les sbires du Fuhrer qui font main basse sur tous les trésors français. Mais où donc se trouve ce précieux diamant appelé L'océan de flammes ?

Un livre sur Saint-Malo, lu à Saint-Malo ! Et surtout, une de mes plus belles (sinon la plus belle) lectures de l'année à ce jour. On a pas envie de lâcher ce livre, et je vous le conseille vraiment !
J'ai particulièrement été touchée par les passages sur Saint-Malo et plus particulièrement sur les bombardements alliés qui ont détruit quasiment toute la ville close qui a ensuite été reconstruite à l'identique grâce à la prouesse et à l'abnégation des malouins qui, pierre par pierre, ont réussi à faire renaître la Cité Corsaire. Forcément touchée puisque je suis malouine !

Toute la lumière que nous ne pouvons voir - Anthony Doerr
Albin Michel - 610 pages






Deux extraits qui m'ont touchée :

"Marie-Laure devrait sans doute être plus curieuse -au sujet de son grand-oncle qui voit des choses qui n'existent pas, au sujet du destin et tout le reste- mais elle est repue, son sang s'écoule à présent comme un flux doré dans ses artères et par la fenêtre ouverte, au-delà des remparts, les vagues se fracassent ; entre elle et l'océan, il n'y a plus que quelques pierres empilées, la bordure de la Bretagne, le balcon de la France et peut-être que les allemands sont en train d'avancer aussi inexorablement qu'une coulée de lave, mais Marie-Laure glisse dans un genre de rêve, ou bien est-ce le souvenir d'un rêve : elle a sept ans ou huit ans, est aveugle depuis peu, et son père s'est installé près de son lit, sculptant une toute petite pièce de bois en fumant, et la nuit descend sur les cent mille toits et cheminées de Paris, et tous les murs qui l'entourent s'effacent, les plafonds aussi, la ville entière part en fumée, et enfin le sommeil tombe sur elle comme une ombre."

"On est très loin de comprendre ce que c'est d'être aveugle, quand on ferme les yeux. Sous notre monde des cieux, des visages et des édifices, il en existe un autre, plus brut et plus ancestral, un espace où les surfaces planes se désintègrent et où les sons forment une multitude de rubans dans les airs. De son perchoir, Marie-Laure peut entendre des nénuphars remuer dans des marais, à trois kilomètres de distance. Des américains se faufiler à travers des champs, pointer leurs énormes canons sur la fumée de Saint-Malo. Des familles renifler autour de lampes-tempête dans des caves, des corbeaux sautiller de décombres en décombres, des mouches se poser sur des cadavres dans des fossés. Elle entend frémir des tamarins, des geais piailler dans les herbes dunaires ; elle sent le gros poing de granit, profondément enfoncé dans la croûte terrestre sur lequel Saint-Malo est posé, et l'océan l'entourer de toutes parts, et les îlots résister à l'assaut des marées. Elle entend des vaches s'abreuver à des auges en pierre et des dauphins jaillir des eaux vertes de la Manche ; elle entend remuer les os des baleines mortes au fond de la mer, leur moelle offrant un siècle de nourriture aux créatures qui vivent sans jamais voir la lumière du jour. Elle entend les escargots de mer se traîner dans les grottes."

lundi 17 août 2015

Pour toi Anna - Chantal Jagu



 Au soir de sa vie, Anna ressent le besoin de raconter à sa petite-fille sa véritable histoire, celle qu'elle a tut durant toutes ces années. Son difficile mais passionnant récit commençant par cette petite phrase : "L'homme que j'ai épousé n'est pas l'homme que j'ai aimé...", sème le trouble chez la jeune fille qui va découvrir ses racines.

 Eté 1940 dans un village breton. Anna, orpheline de mère, vit dans la ferme familiale avec son père et Georges, compagnon d'infortune de son père durant la Grande Guerre. Elle doit épouser Hans, un jeune allemand. Mais l'occupation de l'envahisseur allemand compromet bien vite leur projet. L'installation dans le domaine du Commandant Von Streider et la collaboration du maire du village avec l'ennemi contraint les amoureux à la séparation. Des mois difficiles attendent la jeune fille et son père et la guerre va perturber les destins de chacun. L'amour des deux jeunes gens devenus ennemis malgré eux va-t-il survivre au conflit ? 

Cette belle histoire de la bretonne Chantal Jagu se lit comme l'on écouterait un récit. L'écriture est fluide et l'intrigue tient en haleine. J'ai vraiment eu l'impression d'entendre Anna me conter son histoire ! Une belle lecture bretonne durant mes vacances bretonnes !

Pour toi Anna - Chantal Jagu
Pascal Galodé Editeurs - 232 pages

vendredi 14 août 2015

Le temps des vacances


Quelques jours de vacances bien réparatrices auprès de ma Maman, dans la maison familiale de ma très chère Cité Corsaire, à quelques encablures du château de Chateaubriand à Combourg, tout près de sa tombe à la très belle épitaphe sur le Grand Bé, non loin de la belle cité du livre à Bécherel, aux portes "des Murs" comme on dit ici, où une très ancienne librairie résiste toujours et encore... Et l'occasion de m'abreuver de lectures bretonnes que je reviendrai prochainement évoquer. L'occasion également de retrouver un précieux trésor de famille qui me semblait disparu mais qui était dans le grenier de ma soeur qui m'en a fait cadeau... Si la curiosité vous pique, là encore, je reviendrai bientôt parler de ce trésor...