mercredi 30 septembre 2015

Le petit prince - Antoine de Saint-Exupéry



J'ai retrouvé dans la maison familiale, cette édition Gallimard de 1946 du Petit Prince de Saint-Exupéry !
Une version bien ancienne qui est passée de mains en mains dans la famille pour finir entre les miennes, petite fille qui commençait à peine à lire et à écrire.

J'avais décidé de transformer cet ouvrage en livre de poésies et de chansons, ne manquant pas de faire mes petits commentaires à propos des dessins et d'en personnaliser certains avec mes propres couleurs, commettant au passage, l'outrage d'abimer le livre de mon écriture malhabile !

Vous noterez que sur la couverture, j'ai choisi de transformer une lune (ou un astéroïde ?) en soleil rayonnant et heureux de vivre ! Appréciez également les jolies fautes d'orthographe un peu partout et les commentaires amusants (à ma décharge, je devais avoir 5 ans et j'étais pleine d'imagination !!!).







dimanche 27 septembre 2015

Sous les couvertures - Bertrand Guillot


Voici une bien jolie cocasserie littéraire ! Je dirais même un bien joli conte... Un conte dans lequel les livres prennent vie lorsque le libraire a baissé le rideau pour le week-end, et deux jours donc, pour que les livres qui se considèrent comme bons, mais remisés en fond de boutique et promis à une triste fin au pilon, vont fomenté un coup d'état pour prendre d'assaut la table des best-sellers et nouveautés qui se vendent comme des petits pains à l'avant de la boutique alors qu'ils sont médiocres ! Toute cette petite troupe, emportée par "Grand" va mettre au point une stratégie pour se glisser sous les jaquettes des nouveautés pour tenter d'échapper à une fin atroce pour tout livre invendu. Ils feront au passage connaissance avec la tablette du libraire, engeance du diable moderne qui met en péril leur condition de papier !
Pendant ce temps-là, dans le monde des humains, le libraire souffrant d'insomnie cogite sur l'avenir de sa boutique, Sarah sa jeune vendeuse n'en peut plus de travailler avec un vieux bougon qui ne se bouge pas pour rendre sa librairie attractive et décide que lundi, elle lui dira ses quatre vérités et lui proposera des solutions pour ne pas péricliter et redonner aux clients le goût des belles lectures. Enfin, les créateurs des livres mutins se retrouvent lors d'un salon littéraire et sympathisent, voire plus.... !
 Que se passera-t-il lundi à l'ouverture de la librairie ? 

A la manière d'un Toy Story, Bertrand Guillot nous offre une belle réflexion sur la place des livres papier dans une société de plus en plus connectée et nous plonge dans un joli conte où les objets, non seulement prennent vie, mais sont doués des mêmes sentiments et travers que les humains ! 
Très enthousiasmant et drôle !

"Car pour l'Académicien et ses amis, gardiens officiels du bon goût littéraire, il n'était pas de bons et de mauvais livres. Il y avait ceux qui s'imposaient, et les autres".



Sous les couvertures - Bertrand Guillot
Rue Fromentin - 176 pages
Livre papier ou e-book ? Livre papier. Je ne suis pas du tout attirée par l'e-book et je suis quelqu'un de très tactile. J'ai besoin du contact du papier sous mes doigts, de l'odeur du livre, j'ai besoin de tourner les pages et de marquer l'endroit où je m'arrête par l'un de mes marque-page. Et puis un e-book a toujours la même physionomie alors qu'un livre peut être grand, petit, épais, mince, avec des pages de couleurs différentes, une texture différente, une qualité de papier différente, une couverture colorée ou sobre. Tout cela en fait pour moi un objet presque artistique ! Cela en fait même presque quelque chose d'humain car chacun a sa personnalité et sa physionomie particulière

Copy the BEST Traders and Make Money : http://bit.ly/fxzulu
Livre papier ou e-book ? Livre papier. Je ne suis pas du tout attirée par l'e-book et je suis quelqu'un de très tactile. J'ai besoin du contact du papier sous mes doigts, de l'odeur du livre, j'ai besoin de tourner les pages et de marquer l'endroit où je m'arrête par l'un de mes marque-page. Et puis un e-book a toujours la même physionomie alors qu'un livre peut être grand, petit, épais, mince, avec des pages de couleurs différentes, une texture différente, une qualité de papier différente, une couverture colorée ou sobre. Tout cela en fait pour moi un objet presque artistique ! Cela en fait même presque quelque chose d'humain car chacun a sa personnalité et sa physionomie particulière

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jeudi 24 septembre 2015

Swallow me whole - Nate Powell




Ruth et Perry, frère et soeur très proches, tentent de traverser tant bien que mal une adolescence particulièrement troublante psychologiquement pour tous les deux.
L'une collectionne effectivement des bocaux remplis d'insectes morts avec lesquels elle peut communiquer tandis que l'autre voit et entend un petit sorcier qui l'oblige à dessiner ses prophéties.

A la lisière de la folie et de la schizophrénie, ils s'accrochent l'un à l'autre pour tenter de comprendre ce qui leur arrive. Il faudra néanmoins à Ruth une aide médicale psychologique et une camisole chimique pour freiner sa chute vers des abîmes de plus en plus profonds et sombres, peuplés d'insectes et de leurs crissements et stridulements... Jusqu'où supporteront-ils ces pouvoirs étranges qu'eux seuls sont capables de ressentir ? Seuls ? Peut-être pas, car leur grand-mère semble savoir et comprendre ce qui leur arrive.

Une BD assez sombre, tant au niveau des illustrations que de l'histoire et qui nous plonge dans un univers digne de David Lynch. Une réflexion intéressante sur cette sombre période que peut être l'adolescence et ce qui peut en advenir si l'on ne décèle pas ce qui peut se cacher sous la détresse d'un(e) jeune. A moins qu'il ne s'agisse simplement d'une histoire à prendre sous son degré fantastique. La fin laisse en tout cas le lecteur libre de son interprétation. Personnellement, j'ai choisi l'interprétation psychologique.

Le titre quant à lui, trouve son explication à la toute fin de l'album...




mercredi 23 septembre 2015

La culture pour tous

Photo Or norme Strasbourg

Le numéro de septembre du gratuit culturel Or norme circule en ce moment.
L'occasion pour moi de saluer l'initiative de cette presse gratuite dédiée à la culture et donc accessible à tous (j'en profite pour saluer également Zut, plus orienté lifestyle mais totalement addictif également !).
Ce numéro de septembre, non content de nous offrir une superbe couverture, foisonne d'articles littéraires puisque principalement dédiés aux Bibliothèques Idéales de Strasbourg et nous invite à réfléchir sur cette très intéressante thématique : Strasbourg, l'intelligente ?
Une tribune libre au Président de l'Université de Strasbourg et les interviews de celles et ceux qui représentent l'intelligentsia strasbourgeoise, que ce soit dans le domaine de la culture, de la politique, de l'enseignement ou de l'art...

Conseil : si vous croisez un Or norme dans l'un des nombreux lieux publics de Strasbourg, prenez-le !


"Faut-il vraiment prouver que Strasbourg est intellectuelle ? Sommes-nous atteints d'une forme si grave du syndrome cigogne-choucroute qu'il faille, encore et toujours, prouver qu'à Strasbourg on réfléchit, on crée, on écrit et on publie ? Le Riesling et le savoir seraient-ils à ce point incompatibles ?"
Alain Beretz, Président de l'Université de Strasbourg

"Ce qui m'a, depuis le commencement, appelé à Strasbourg, attiré vers votre ville, ce qui nous a ici rassemblés, ce qui a fait de mon amour pour cette ville une des bénédictions de ma vie, ce fut d'abord et toujours l'injonction intraitable de la pensée."
Jacques Derrida, juin 2004

Vous l'aurez compris, j'ai beau être bretonne de naissance, Strasbourg est ma ville d'adoption depuis 14 ans et j'y travaille dans ce fameux domaine de "l'intellectualisme" et du savoir. Et je confirme, Strasbourg est une ville unique du point de vue culturel, artistique et de la pensée.




lundi 21 septembre 2015

Falaises - Thibault Balahy & Loïc Dauvillier




Olivier a 11 ans. Sa mère vient de se suicider en se jetant du haut d'une falaise à Etretat.
Olivier a 31 ans. Sur le balcon d'un hôtel d'Etretat, il revient, vingt ans après, sur sa vie. La vie d'après...
Sur l'incompréhension, le vide, les autres morts, la violence de son père meurtri, la fuite de son frère, ses propres errances, son installation à Paris, ses rencontres, ses débuts dans l'écriture, sa volonté de ne plus voir son père et sa rencontre avec celle qui remettra un peu de bonheur dans sa vie...

Cette bande dessinée est l'adaptation du roman éponyme d'Olivier Adam. Avec ses illustrations épurées accompagnées de citations du texte original, cette histoire sensible nous touche par la violence des événements qui frappent le narrateur, narrateur qui subit de plein fouet un destin tragique et que l'on sent sur le fil du rasoir mais malgré tout capable de survivre, de vivre, d'accepter son bonheur.
Je n'ai pas encore lu ce roman d'Olivier Adam mais cette adaptation m'a beaucoup émue par sa simplicité et sa sensibilité qui ne tombe jamais dans le pathos mais nous montre au contraire la force du personnage principal.

Je me questionne cependant sur un point : s'agit-il d'une biographie romancée ? Je trouve que le personnage d'Olivier adulte ressemble étrangement au véritable Adam et certains détails semblent tout droit sortis de sa vie et se recoupent avec des détails de ses autres romans... Alors fiction ou réalité ?





Falaises - Thibault Balahy & Loïc Dauvillier
Olivius

samedi 19 septembre 2015

Chien - Samuel Benchetrit




C'est un roman qui paraît de prime abord cocasse et drôle mais quand on gratte un peu le vernis burlesque, on s'aperçoit que Samuel Benchetrit décrit la triste réalité de la société. Sous ses airs amusants et farfelus, absurdes et comiques (on rigole bien à certaines scènes), cette histoire où les chiens sont plus humains que les hommes et les hommes foncièrement méchants, est fondamentalement triste et dramatique. 

J'ai ri, j'ai été émue, surprise et j'ai terminé le livre en pleurant à grosses larmes...
Une lecture touchante, farfelue certes, mais qui donne à réfléchir sur la nature humaine et l'importance de la nature et de la condition animale.

L'histoire : Jacques Blanchot doit quitter le domicile conjugal car sa femme est atteinte d'une étrange allergie provoquée par son propre mari et qui porte d'ailleurs désormais son nom : blanchoïte.
Bon bougre qui ne se soucie que du bien-être de sa famille, Jacques s'en va et s'installe à l'hôtel, en attendant. Un peu esseulé, il rentre dans une animalerie et s'achète un chiot moche qui ressemble au chiot qu'aurait pu avoir Hitler en son temps. C'est ce chiot qui va bouleverser sa vie et rien ne sera plus jamais comme avant pour Jacques qui va peu à peu se transformer en Chien.


Chien - Samuel Benchetrit
Grasset - 282 pages

dimanche 13 septembre 2015

Voyage aux Isles - Jean-Baptiste Labat



Début du XVIIème siècle. Le Père Jean-Baptiste Labat, missionnaire dominicain originaire de Paris se porte volontaire pour partir aux Isles afin d'évangéliser le peuple nègre et d'officier auprès des fidèles français installés dans ces colonies. 

Après une traversée dont l'issue sera mouvementée, il débarque à la Martinique où l'attend son diocèse en un lieu-dit dénommé Macouba. Curieux de tout et ouvert à tout ce qu'il va découvrir, le Père Labat nous conte dans ses mémoires, les intéressantes et truculentes anecdotes, découvertes et expériences qu'il va faire durant ses années d'apostolat en Martinique, Guadeloupe et autres îles sous le vent. C'est donc sous la forme d'un journal qu'il immortalise la manière de vivre aux Antilles et qu'il nous transporte d'île en île, des Saintes à Marie-Galante, de la Dominique à Saint-Domingue, de Sainte-Lucie aux Grenadines, pour revenir toujours à ses primes amours en Martinique et en Guadeloupe. De périodes de paix à ces historiques scènes de guerre avec les anglais, d'expériences de flibusterie à la découverte de la sorcellerie créole, c'est un véritable manuel d'anthropologie, d'ethnographie, d'histoire, de géographie, de botanique et même de cuisine que nous livre le célèbre ecclésiastique, ainsi qu'une analyse fine de la société caribéenne et des coutumes esclavagistes.

Une somme d'informations intéressantes pour quiconque s'intéresse comme moi à ces îles ! Une écriture jubilatoire car l'homme d'église n'étant pas dépourvu d'humour n'a pas sa pareille pour raconter les aventures qui lui seront arrivées en ces contrées exotiques ! Et surtout, une écriture à l'ancienne comme je les aime avec des expressions telles que "il me fit mille honnêtetés" pour dire que les gens étaient aimables avec lui, ou encore ce mot "quartier" qui pour nous évoque la partie d'une ville mais qui pour lui signifie n'importe quel endroit, que ce soit un coin de montagne, de campagne ou de bord de mer ! 

Enfin, n'oublions pas qu'il semblerait que ce soit lui qui inventa le rhum alors qu'il cherchait à composer un remède médical (une distillerie que j'ai eu l'occasion de visiter récemment porte d'ailleurs son nom sur l'île de Marie-Galante), et qu'en tant qu'architecte chevronné, il contribua à la construction de nombreux édifices aussi bien religieux que civils.

Le livre de recettes La cuisine des flibustiers compilait nombre d'extraits des ouvrages du Père Labat relatifs à la cuisine des îles à grands renforts de descriptions. Je confirme que dans son Voyage aux Isles, il relate de nombreuses anecdotes culinaires telles que celle-ci : 

"Voici ce qu'on appelle un boucan de tortue et comment on le prépare. 
On avait choisi la plus grosse des quatre tortues qu'on avait prises, et sans lui couper ni les pieds ni la tête, on l'avait ouverte par un côté pour en tirer tous les dedans. On avait levé le plastron d'une autre, et après en avoir ôté toute la chair et la graisse, on avait haché tout cela avec ce qu'on avait tiré de la première, des jaunes d'oeufs durcis, des herbes fines, des épiceries, du jus de citron, du sel et force piment, et on avait mis tout ce hachis dans le corps de celle qui était entière, ensuite de quoi l'ouverture avait été recousue et couverte d'un morceau de terre grasse. Pendant que les cuisiniers étaient occupés à ce que je viens de dire, on avait fait un trou dans le sable de quatre à cinq pieds de profondeur et de six pieds de diamètre. On avait rempli ce trou de bois, que l'on y avait laissé consumer jusqu'à ce qu'il fût en charbon, afin de bien échauffer toute la concavité de ce trou. 
On avait ensuite retiré le charbon, et la tortue avait été couchée sur le dos dans le fond, couverte de trois ou quatre pouces de sable chaud des environs, et puis du charbon que l'on avait retiré, avec un peu de sable par-dessus. 
Ce fut ainsi que ce pâté naturel demeura dans cette espèce de four l'espace d'environ quatre heures, et qu'il se cuisit beaucoup mieux qu'il n'aurait fait dans un four ordinaire. Voilà ce qu'on appelle un boucan de tortue. Dès qu'on nous vit approcher on commença à déterrer le pâté. J'y fus assez à temps pour le voir sortir du four. Les pieds et la tête de la tortue servirent pour passer les lianes afin de le faire glisser sur les bords qu'on avait abattus en talus et le tirer sur une civière faite de deux gros leviers garnis de lianes traversées, sur laquelle quatre puissants nègres le portèrent au milieu de la cabane où il devait être mangé. Je ne crois pas que les plus grands monarques de l'Ancien et du Nouveau Monde aient jamais eu sur leur table un pâté d'environ cinq cents livres pesant comme était le nôtre, dont le dedans fût plus délicat et la croûte plus ferme et plus naturelle." 

La bombance et cet engouement de la bonne chère est récurrent tout au long du livre. La profusion de nourriture et la façon qu'ont les protagonistes de se goinfrer peuvent être choquants, tout comme la manière dont ils capturent et tuent ce qui finira dans leurs assiettes (des bébés requins retirés du ventre de leur mère, des tortues et leurs oeufs à profusion, des oiseaux par centaines et autres cochons...) Mais le Père Labat ne manque pas d'expliquer ce comportement : 

"On dira peut-être que voilà bien des documents de cuisine pour un missionnaire apostolique ; à quoi j'ai à répondre que quand on est obligé d'avoir soin de son ménage, on est en même temps obligé de s'instruire de bien des choses, dont je ne me serais par chargé la mémoire si j'avais toujours été dans mon cloître ; mais l'obéissance m'ayant employé dans un état, j'ai été en même temps obligé de savoir ce qui était comme des dépendances de cet état, eu égard à la nécessité qu'il y a de vivre et souvent de se préparer soi-même ce qui est nécessaire à la vie." 

Dans un chapitre consacré au café, on apprend que les malouins furent les premiers français à faire commerce du café. En bonne malouine que je suis, cette anecdote m'a bien entendu réjouie ! : 

"Les malouins ont été les premiers de nos Français qui aient trafiqué du café à Moka et qui l'aient apporté en droiture en France. Deux de leurs vaisseaux armés entreprirent ce voyage en 1709. Ils firent quelques prises considérables sur leur route et conclurent un traité de commerce avec le gouverneur de Moka. Ils rapportèrent une quantité considérable de café, avec toutes les instructions nécessaires pour se bien servir de ce simple. On peut dire qu'on leur a l'obligation tout entière de l'introduction de ce breuvage, sur lequel les médecins ont tant écrit et tant parlé pour et contre. Je ne prétends par les approuver ni les blâmer. L'usage doit en être le meilleur juge, et les différentes constitutions des personnes doivent décider sur ce qui vont aux uns et nuit aux autres." 

Je comprends désormais pourquoi un quartier et un collège de Saint-Malo portent le nom de Moka ! 

Le rapport aux animaux est particulièrement troublant dans ce livre car ils sont considérés comme des choses, des êtres sans âme, et quand on lit que même le Père Labat, religieux de son état, puisse s'amuser de la souffrance des animaux, on ne peut que s'émouvoir d'une telle cruauté. Mais n'oublions pas que nous sommes au XVIIème siècle et qu'en ce temps-là, on s'amusait comme on pouvait ! Ainsi, alors qu'il venait de faire une pêche miraculeuse de requins à ne plus savoir qu'en faire, le Père Labat raconte : 

"Nous eûmes le plaisir d'en prendre un grand nombre, et comme nous ne savions qu'en faire, nous nous en divertissions en différents manières. Nous attachâmes un baril bien bouché et bien lié à la queue d'un que nous tenions suspendu, et après lui avoir coupé un aileron, nous passâmes une corde au-dessous des ouïes pour décrocher l'hameçon, et quand il fut décroché, nous filâmes la corde, dont un des bouts était attaché au vaisseau, afin que le poisson pût s'enfuir. Il le fit de toutes ses forces dès qu'il se sentit libre, mais le baril qu'il avait à la queue l'incommodait furieusement et l'empêchait de courir, et d'ailleurs il lui manquait un aileron. C'était un plaisir de voir les mouvements qu'il se donnait pour se débarrasser de cet importun compagnon. Il plongeait, il s'enfonçait, mais le baril le retirait toujours en haut et l'empêchait de faire ce qu'il aurait voulu pour se sauver et se défendre contre ses confrères qui, attirés par le sang qui sortait de sa blessure, le mirent enfin en pièces et le dévorèrent. Nous en fîmes ainsi mourir plusieurs, qui nous nous contentions de couper la queue ou un aileron avant de les décrocher, étant bien assurés que les autres les expédieraient bien vite." 

Un peu d'humanité tout de même envers ses pauvres bêtes torturées mais dont ils s'assurent qu'elles soient bien vite dévorées par leurs congénères !!! 




Voyage aux Isles - Jean-Baptiste Labat 
Libretto - 545 pages

vendredi 11 septembre 2015

Bibliothèques idéales



C'est en ce moment à Strasbourg, et la programmation est superbe !

Pour le programme, c'est ici

mercredi 9 septembre 2015

On parle peinture...


Un petit billet sur les chemins de traverse puisqu'il n'y est pas question de lecture mais de peinture.
Un petit billet sans trop de blablas, juste pour partager avec vous mes dix oeuvres préférées...












1- Jour d'été à Skagen - Peder Severin Kroyer - 1884
2- La grande vague de Kanagaw - Hokusai - 1830
3- Autoportrait - Gustave Courbet - 1845
4- Amants - Akseli Gallen-Kallela - 1908/1917
5- Dreams - Vittorio Matteo Corcos
6- The kiss - Gustav Klimt - 1909
7- Femme à la cravate noire - Amedeo Modigliani - 1917
8- Pomeriggio in terrazza - Vittorio Matteo Corcos
9- The lovers - René Magritte - 1908
10- Deux papillons blancs - Vincent Van Gogh - 1889

vendredi 4 septembre 2015

Rentrée littéraire


C'est la rentrée littéraire et son flot de livres qui viennent s'ajouter à une liste déjà bien longue et qui semble ne jamais vouloir diminuer !

J'ai fait un choix parmi toutes les choses fort sympathiques qui ont envahi les étals des libraires car on ne peux pas tout lire ! Ce serait déjà bien que je réussisse à lire les romans de la rentrée littéraire 2014, voire 2013 que je n'ai pu honorer ! Si seulement le temps pouvait être extensible pour les moments-lecture !

Mon choix s'est donc porté sur :


- La carte des Mendelssohn de Diane Meur
- Les eaux troubles du mojito de Philippe Delerm
- Camille mon envolée de Sophie Daull
- Re-vive l'empereur de Romain Puertolas
- Les gens dans l'enveloppe d'Isabelle Monnin (avec Alex Beaupain)
- Atlas des reflets célestes de Goran Petrovic
- Boussole de Mathias Enard
- La septième fonction du langage de Laurent Binet
- D'après une histoire vraie de Delphine de Vigan
- Place Colette de Nathalie Rheims
- Le crime du Comte Neville d'Amélie Nothomb
- La terre qui penche de Carole Martinez
- La logique de l'amanite de Catherine Dousteyssier-Khoze

Edit du lendemain ! :

J'ajoute à ma liste : Profession du père de Sorj Chalandon.
Si je compte bien, cela fait 14 livres !