24 heures entre Saint-Germain des Prés et Quartier latin...
Le célèbre café de Flore doit son nom à une sculpture de la déesse mythologique du printemps, Flore, située de l'autre côté du boulevard. Créé en 1887, il devient rapidement au fil du temps, le lieu de rencontre des écrivains (Maurras, Apollinaire, Breton, Aragon...). Mais c'est dans les années 30 qu'il devient le lieu de rassemblement du tout-Paris littéraire et artistique (Queneau, Desnos, Giacometti, Picasso...). L'âge d'or du café est marqué par la présence quotidienne de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir qui y ont quasiment élu domicile car, disaient-ils, pour le prix d'un café, on peut s'y réchauffer !
« Nous nous y installâmes complètement : de neuf heures du matin à
midi, nous y travaillions, nous allions déjeuner, à deux heures nous y
revenions et nous causions alors avec des amis que nous rencontrions
jusqu'à huit heures. Après dîner, nous recevions les gens à qui nous
avions donné rendez-vous. Cela peut vous sembler bizarre, mais nous
étions au Flore chez nous. »
— Jean-Paul Sartre
Le nom du café « Les Deux Magots » (c'est-à-dire « les deux
figurines chinoises ») provient de l’enseigne d’un magasin de nouveautés
qui occupait autrefois le même emplacement. Fondé en 1812 au 23 de la
rue de Buci, il est transféré place St-Germain-des-Prés en 1873 pour
s’agrandir. Les deux statues qui ornent la salle aujourd’hui témoignent
encore de cette époque.
Fréquenté par de nombreux artistes illustres parmi lesquels Elsa
Triolet, Louis Aragon, André Gide, Jean Giraudoux, Picasso, Fernand
Léger, Prévert, Hemingway…, il accueille les surréalistes sous l'égide
d'André Breton et les existentialistes autour de Sartre et Beauvoir.
Paris a fait d'Hemingway un écrivain. Ses années parisiennes sont le récit d’un apprentissage qu’il va idéaliser dans Paris est une fête (The Moveable feast)
à la fin des années 1950, d’une façon telle que chacun de nous peut se
reconnaître dans ce jeune homme d’une vingtaine d’années à peine qui
débarque à Paris pour devenir célèbre. Il côtoie à Paris les écrivains les plus célèbres de sa génération :
Joyce, Fitzgerald, et tous les écrivains de la Lost generation.
Shakespeare & Co fut considérée pendant l'entre-deux guerres comme le centre de la culture anglo-américaine à Paris. Elle fut largement fréquentée par les écrivains de la "Lost generation" : Ernest Hemingway, Ezra Pound, F. Scott Fitzgerald, Gertrude Stein, James Joyce... Le fonds de la librairie reflétait les goûts littéraire de Sylvia Beach, la fille du fondateur. La librairie et ses célèbres habitués sont fréquemment mentionnés dans Paris est une fête d'Hemingway. Les clients pouvaient à l'époque y acquérir les livres interdits en Angleterre ou aux Etats-Unis tels que L'amant de lady Chatterley.
C'est Sylvia Beach qui publia en 1922 la première édition d'Ulysse de James Joyce, roman qui fut par la suite interdit outre-Manche et outre-Atlantique. Par la suite, Shakespeare & Co publia plusieurs autres éditions du roman.
L'ambiance de cette librairie, sise dans un immeuble du XVIème siècle est délicieusement surannée, offrant ici l'alcôve d'un écrivain sorti du passé, là un coin lecture où les banquettes vous appellent à vous poser avec un bon roman, un thé fumant et quelques scones !
Particularité étonnante de cette librairie, une chambre est disponible pour qui souhaite y poser ses bagages en échange d'un coup de main à la librairie. L'occasion de mûrir un roman, d'écrire quelques pages ou simplement de profiter de l'incroyable authenticité du lieu... D'où sa devise : "Be not inhospitable to strangers, lest they be angels in disguise" ("Ne soyez pas inhospitalier avec les étrangers, ils pourraient bien être des anges déguisés").
Pas d'images de l'intérieur car les photographies y sont interdites et j'ai respecté ce choix... Mais comme j'aimerais pouvoir vous restituer ici ce que mes yeux ont vu !
La Sorbonne
La maison de Serge Gainsbourg
Les jardins du Luxembourg
Le Panthéon
Et mon petit clin d'oeil de malouine :