mercredi 10 février 2016

Paris est une fête - Ernest Hemingway


Quand Ernest Hemingway chronique les souvenirs des ses années d'apprenti-écrivain bohême et sans le sou et nous plonge dans le Paris des années 20, cela donne un livre qui porte bien son titre ! De ses virées à La Closerie des lilas qui fut son QG à la librairie Shakespeare & Company où la première fois qu'il y rencontra Sylvia Beach, celle-ci lui fit confiance et lui permit de repartir sans payer les ouvrages qu'il avait pris, en passant par son amitié avec Scott Fitzgerald et son épouse Zelda, Hemingway croque la vie et distille ses petites vignettes truculentes ! Un hymne à Paris, à la vie, à l'amitié et à l'épicurisme et une lecture qui fait beaucoup de bien. J'ai particulièrement aimé deux chapitres très cocasses, l'un sur la décision d'Hem de se laisser pousser les cheveux comme sa femme, s'ensuit une incroyable discussion sur la meilleure façon d'avoir les cheveux qui poussent ! L'autre sur la manière dont son jeune fils Bumby se comporte dans un bar de Saint-Michel en présence de Fitzgerald !

"Miss Stein et moi étions encore bons amis lorsqu'elle fit sa remarque sur la génération perdue. Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture - un conscrit de 1918 - n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein.
De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement. Le patron avait dit à son employé : "Vous êtes tous une génération perdue." C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue."


Paris est une fête - Ernest Hemingway
Folio - 435 pages


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire