En des temps que l'on imagine reculés et en des contrées que l'on suppose lointaines, l'homme et l'ours vivaient en relative harmonie si ce n'est un dramatique accident de temps en temps. Ainsi, celui que l'homme considérait comme le roi des animaux pu traverser les siècles pacifiquement. Un jour pourtant, une jeune bergère disparut mystérieusement et l'homme soupçonna très vite l'ours. Mais alors pourquoi son troupeau de moutons, jusqu'à la dernière brebis fut-il épargné et retrouvé sain et sauf ? On retrouva la jeune fille trois années plus tard, recluse au fond d'une grotte, un petit sauvageon accroché à ses jambes. Suzanne avait bel et bien été séquestrée par l'ours et, des viols répétés, honteux et abominables de l'ours, naquit l'enfant.
C'est de cet enfant, qu'il sera question dans La peau de l'ours.... L'ourson, engeance contre nature, sera vendu comme phénomène de foire, avant de passer de main en main, de montreur en dresseur d'ours. L'ours va grandir et perdre petit à petit ses traits enfantins, acquérant au fil des années les véritables sens de ses ancêtres ursidés, mais il conservera également ce petit supplément d'âme humain faisant de lui un être réfléchi et sensible. Ainsi, d'arène de combat en cirque, de spectacle de rue en zoo, nous suivrons ses pérégrinations, ses déboires, ses joies, ses peines, ses doutes et ses inquiétudes, jusqu'à sa destination finale et sa rencontre avec Esther au fond de la fosse d'un zoo... Un final profond, émouvant et bouleversant.
Roman mi-humaniste, mi-darwiniste, La peau de l'ours se lit comme un conte. Un conte de Grimm, presque... Mais au-delà de l'aspect légendaire, ce conte nous emmène à la lisière de l'humanité et de la bestialité, nous entraînant dans un voyage où la femme semble être le seul être à comprendre la bête...
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