jeudi 18 juin 2020

Cargo - Marianne Rötig

Entre Le Havre et l'île de Malte à bord d'un cargo


Parce qu'elle souhaite écrire une histoire se déroulant sur un cargo, Marianne Rötig embarque pour une semaine comme passager sur un de ces géants des mers.

Elle a une semaine pour observer, photographier, découvrir, se fondre dans cet univers hors norme et masculin ou les silences valent tous les longs discours. "Je tomberai amoureuse du silence des hommes" dira-t-elle dans l'article qu'elle a consacré au magazine Bouts du monde sur son expérience. Pour chaque jour de la semaine, associé à son astre, voire à un dieu romain, Marianne fera le récit de sa traversée... Le fait n'est pas anodin, Marianne quittera le port du Havre un jeudi, jour de Jupiter, dieu de la terre et du ciel, pour arriver à Malte un mercredi, jour de Mercure, dieu du commerce, des voyages et... des voleurs ! Cette histoire, Marianne dira la voler car "l'écriture est un vol". Une semaine pour tout vivre, tout assimiler, du gigantisme du navire capable de transporter des centaines de containers, à la personnalité de ses hommes d'équipage aux multiples nationalités et personnalités. Malgré la barrière de la langue, les liens vont petit à petit se nouer, les amitiés naître, les affinités émerger, la vie s'écouler, l'amour de la mer la submerger. Marianne aura bien du mal à quitter cet univers atypique et ordinaire à la fois, à quitter ces hommes justes, à quitter l'antre du colosse, à quitter la mer. Sur terre, il faudra réapprendre la vie et les hommes, en conservant le souvenir de cette incroyable parenthèse car le cargo a définitivement jeter l'ancre dans l'âme de Marianne.

Un grand merci à ma libraire Mélanie qui m'a offert ce très beau récit de voyage en me disant que cela devrait me plaire. Oh que oui ce récit m'a plu ! L'expérience de l'auteure, au-delà d'être passionnante nous plonge dans un univers somme toute peu connu. Sa plume est douce, belle et authentique, son récit conté de manière factuelle mais agréablement poétique. Bien que l'histoire soit différente, j'y ai un peu retrouvé celle de Catherine Poulain et de son Grand marin.

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